Le référendum contre l'aide indirecte à la presse décidée par le Parlement n'a pas abouti. Le nombre de signatures valables requis pour le dépôt a été manqué «de peu», a annoncé le comité «Liberté», qui réunit principalement des jeunes UDC et PLR.
Le comité aurait certes eu jusqu'au 10 juillet pour récolter les 50'000 signatures nécessaires. «Mais compte tenu de la proportion de signatures non valables à laquelle on peut s'attendre par expérience, il est clair qu'il n'y aura pas assez de signatures d'ici l'expiration du délai», a indiqué mardi soir le comité «Liberté», sans fournir de chiffre.
Selon ce dernier, les raisons sont multiples. La collecte des signatures a notamment commencé tardivement et l'attention de nombreux partis s'est focalisée sur d'autres thèmes cantonaux et nationaux.
Le Parlement pour des subventions
Selon les informations publiées sur son site Internet, le comité «Liberté», fondé par l'ex-membre du PLR Leroy Bächtold, est intervenu politiquement pour la première fois en 2021, avec une pétition pour la levée des restrictions en vigueur lors de la pandémie de Covid-19.
Ce comité avait lancé fin avril son référendum contre le projet d'adaptation de la loi sur la poste. En mars, le Parlement avait augmenté de 35 à 85 millions de francs par an les fonds destinés aux journaux et magazines imprimés. Cette somme vise à réduire les tarifs de distribution.
Les Chambres fédérales ont limité ces subventions à sept ans, afin de faciliter le passage des entreprises de presse au format numérique. Le comité «Liberté» a critiqué le fait que le Parlement veuille développer l'aide aux produits de presse malgré le non du peuple au train de mesures d'aide aux médias en février 2022. «Des centaines de millions de francs» seraient selon lui investis dans «un modèle dépassé».