A ce jour, aucun cas confirmé n’a été enregistré en Suisse. Mais la dermatose nodulaire contagieuse bovine, qui a provoqué l'annulation des combats de Reines en Valais, continue de sévir en France. Alors que dix départements ont été touchés dans l'Hexagone depuis fin juin, un sixième foyer a été découvert il y a quelques jours dans le nord Jura français, déjà impacté à plusieurs reprises par l'épizootie.
En raison des mesures prises pour lutter contre la maladie, des centaines de vaches en estivage de l'autre côté de la frontière sont bloquées en quarantaine dans la montagne et ne peuvent être redescendues. Blick a contacté Laurent Collet, président de l'Association du pacage franco-suisse, section de Vallorbe, pour l'interroger sur la situation.
Selon l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), la dermatose nodulaire contagieuse (DNC ou Lumpy Skin Disease) est une maladie virale hautement contagieuse qui touche les bovins, buffles et bisons. Elle est transmise principalement par des piqûres de mouches et de moustiques. Les animaux présentent de la fièvre, sont apathiques et ont des nodules sur la peau. La maladie est rarement mortelle, mais elle peut causer d’importantes pertes économiques. Elle n’est pas transmissible à l’être humain.
En date du 29 octobre 2025, 95 foyers ont été détectés en France, répartis dans six départements: Savoie (32), Haute-Savoie (44), Ain (3), Rhône (1), Jura (6) et Pyrénées-Orientales (9). Ces foyers concernent 63 élevages.
Les mesures de lutte comprennent la détection précoce des foyers, l'abattage des bovins concernés, une vaccination massive et le respect, dans les zones réglementées, des exigences de biosécurité. En particulier les interdictions de mouvements de bovins ou le strict respect des conditions de déplacement en cas de mouvement dérogatoire autorisé, peut-on lire sur le site du Ministère de l'agriculture français.
Selon l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), la dermatose nodulaire contagieuse (DNC ou Lumpy Skin Disease) est une maladie virale hautement contagieuse qui touche les bovins, buffles et bisons. Elle est transmise principalement par des piqûres de mouches et de moustiques. Les animaux présentent de la fièvre, sont apathiques et ont des nodules sur la peau. La maladie est rarement mortelle, mais elle peut causer d’importantes pertes économiques. Elle n’est pas transmissible à l’être humain.
En date du 29 octobre 2025, 95 foyers ont été détectés en France, répartis dans six départements: Savoie (32), Haute-Savoie (44), Ain (3), Rhône (1), Jura (6) et Pyrénées-Orientales (9). Ces foyers concernent 63 élevages.
Les mesures de lutte comprennent la détection précoce des foyers, l'abattage des bovins concernés, une vaccination massive et le respect, dans les zones réglementées, des exigences de biosécurité. En particulier les interdictions de mouvements de bovins ou le strict respect des conditions de déplacement en cas de mouvement dérogatoire autorisé, peut-on lire sur le site du Ministère de l'agriculture français.
Laurent Collet, pourquoi les vaches de la région de Vallorbe sont-elles bloquées de l'autre côté de la frontière?
Après le premier cas qui s’est déclaré à Ecleux (Jura français, ndlr) le 11 octobre, des arrêtés préfectoraux interdisent les déplacements d’animaux dans une zone de 20 kilomètres autour du foyer d’infection. Dans une seconde zone de 50 kilomètres, la vaccination est obligatoire et elle doit être suivie d’une quarantaine de 28 jours. Environ 900 vaches de la région de Vallorbe pâturent juste de l’autre côté de la frontière durant l’été. Elles sont touchées par ces mesures et restent donc bloquées dans les pâturages.
Vous les avez vaccinées?
Oui, les premières bêtes ont été vaccinées il y a deux semaines. Mais en raison de la quarantaine, elles ne pourront pas redescendre avant le 20 novembre, alors que normalement, elles rentrent au plus tard le 1er. Ce délai pourrait être prolongé si la France décide de bloquer complètement la frontière pour les importations et exportation de bétail.
Et que risquent vos vaches là-haut?
Les pâturages sont situés à 1200 mètres d’altitude, dans les bois du Risoud. Notre grosse crainte, c’est le gel et la neige. Ce week-end, il a déjà neigé, ce qui n’est vraiment pas bon pour les bêtes. Il n’y a pas de chalets, pas d’eau courante, ni d’électricité. Le risque, si elles ne sont pas bien et qu’elles ne trouvent plus rien à manger, c’est qu’elles fichent le camp. Nous allons donc faire en sorte de leur monter un peu de fourrage depuis la Suisse, même si nous devons payer une taxe sur le foin au passage.
Vous avez essayé de discuter avec les autorités?
Au début, nous avons tenté de négocier avec le vétérinaire cantonal, Berne et le Ministère à Paris. Les pâturages où nos vaches sont bloquées sont à plus de 50 kilomètres des foyers de la maladie, mais comme ils sont situés sur des communes très étendues, ils sont aussi touchés par les mesures. Nous avons proposé que nos bêtes suivent la quarantaine en Suisse, mais ce n’est pas possible, car les déplacements d’animaux sont interdits en Francs. Et à Berne, ils ont peur que les bêtes vaudoises ramènent la maladie en Suisse.
Qu’avez-vous mis en place pour le bétail?
Il y avait notamment des génisses prêtes à vêler, il a fallu trouver des écuries, pour qu’elles puissent mettre bas et pour la traite. On essaie de prendre les devants et de trouver des écuries proches des alpages au cas où la situation devenait intenable pour les bêtes. Mais même pour un déplacement d’un kilomètre ou deux, il faut faire une demande officielle. Le vétérinaire doit venir sur place pour contrôler le troupeau et émettre un préavis avant l’autorisation.
En France, des troupeaux contaminés ont été abattus ce qui a suscité la colère des paysans. Vous la comprenez?
C’est malheureux pour les éleveurs concernés, mais je pense que les autorités sanitaires ne peuvent pas faire autrement si elles veulent éviter une contamination générale. Heureusement, comme la maladie se transmet par des piqures de mouches et de moustiques, l’épidémie devrait reculer avec l’hiver.
Est-ce que votre région est la seule concernée par cette problématique franco-suisse?
Environ 2000 bovins vaudois ont aussi été bloqués dans l’Ain. Mais ils pourront rentrer ce week-end en principe.