Sept heures durant lesquelles le monde semble s'être arrêté (sauf si vous étiez sur Twitter). La panne de Facebook, de WhatsApp et d'Instagram a une fois de plus démontré l'importance des réseaux sociaux dans nos vies. Victime d’une erreur technique, le géant de la Silicon Valley a donc plongé le monde dans le chaos, jusqu'aux bureaux du siège californien, où les collaborateurs de Facebook n'ont pas pu entrer dans les locaux pour travailler. Selon les ingénieurs de Facebook, des routeurs mal configurés seraient responsables du marasme, désarmant très rapidement les rumeurs d'une attaque informatique.
La panne de Facebook du quatre octobre a donné la part belle à une technologie devenue presque has been tant elle a été supplantée par la messagerie WhatsApp et l'application Messenger de Facebook: le bon vieux SMS. En effet, Swisscom confirme sur demande avoir constaté une «hausse conséquente» du trafic de messagerie mobile: comparée à une journée mondiale, le géant du telecom suisse a enregistré trois fois plus de SMS envoyés et 50% de plus de SMS reçus. Il ajoute que le flux a été suffisamment important pour que l'envoi de certains sms soit retardé.
D'autres messageries profitent de la panne
Le SMS n'est pas le seul gagnant de la panne. La messagerie cryptée Signal tweetait en effet dans la nuit du 4 octobre que des millions de personnes ont adopté son application durant le crash de Facebook et de WhatsApp.
Quant à Threema, la messagerie cryptée suisse, elle a connu une véritable explosion d'utilisateurs: l'entreprise a vu dix fois plus d'inscriptions à l'application que d'habitude et un trafic vingt fois supérieur à la moyenne. «C'est plus que durant un match de foot ou Nouvel-An», nous dit Julia Weiss, porte-parole.
Threema s'est par ailleurs amusé à tacler WhatsApp, répondant à un tweet du messager californien (voir ci-bas). La compagnie américaine écrivait en effet au début du crash que «beaucoup de personnes rencontraient des problèmes avec WhatsApp actuellement». Threema a ironisé en signalant que le problème, au-delà de la panne, était peut-être le manque de respect de la vie privée.
