Tout au long de son procès, il avait nié être ce prédateur: celui qui payait quelques dollars des femmes aux Philippines pour que devant ses yeux et devant son écran, elles abusent sexuellement de leur propre enfant. Au tribunal de Nyon vendredi 26 janvier, la justice a établi sa culpabilité comme «écrasante», relate «Le Temps». Le Vaudois de 24 ans est condamné à 10 ans de prison, la plus lourde peine pour actes pédocriminels.
L'adepte de la pédophilie en live streaming (en direct sur internet), diagnostiqué pour ses penchants, devra également suivre un traitement psychothérapeutique, indique «24 heures». Il s'y est jusqu'ici refusé, se murant dans ses contradictions, lui qui se disait victime de hacking informatique et de vengeance. Son attitude a conduit le juge à aller plus loin que les huit ans requis par le Ministère public.
Absent du verdict, pas comme son père
Alors qu'il s'est montré lundi à sa défense, l'habitant d'un village environnant n'a pas assisté à son verdict, raconte «La Côte». Son papa, lui, était bien présent dans l'assemblée pour écouter «digne et ému la sentence des juges», note «Le Temps».
Il a été reconnu coupable d’actes d’ordre sexuel sur des enfants et sur des personnes incapables de discernement ou de résistance, d’avoir instigué ces actes, ainsi que d’exhibitionnisme. Sur les 32 conversations incriminantes que la police a recensé, neuf ont été retenues contre lui. De même qu'une quarantaine d'heures de vidéo, souligne «24 heures».
Il était malheureusement passé physiquement à l'acte en Suisse, lors d'une fête de famille, sur la filleule de son père. C'est la dénonciation par les parents de la fillette qui a permis son arrestation.