Conditions de travail dénoncées
Plus de mille travailleurs du bâtiment protestent à Bellinzone

A Bellinzone, 1400 travailleurs du bâtiment ont manifesté contre leurs conditions de travail. Ils ont notamment dénoncé l'arrêt des négociations avec la Société suisse des entrepreneurs pour le renouvellement de la convention nationale.
Publié: 18:19 heures
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Les maçons tessinois sont descendus dans les rues de Bellinzone lundi.
Photo: Elia Bianchi
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ATS Agence télégraphique suisse

Environ 1400 travailleurs du bâtiment se sont réunis lundi matin à Bellinzone. Ils protestaient contre leurs conditions de travail et l’arrêt des négociations avec la Société suisse des entrepreneurs (SSE) à propos du renouvellement de la convention nationale.

Les chantiers tessinois n’ont pas ouvert lundi matin. A l’appel des syndicats UNIA et OCST (Organisation chrétienne-sociale tessinoise), quelque 1400 employés de la construction se sont retrouvés au Centre d’exposition de Bellinzone. Cette journée cantonale de mobilisation était la première d’une série qui suivra dans le reste de la Suisse.

«Nous voulons des conditions de travail dignes, de la sécurité pour nos santés et nos vies et une modification des horaires de travail», ont notamment dit les participants à l’assemblée. Les syndicats visent à obtenir une diminution des heures passées sur les chantiers, estimant que huit heures par jour suffisent. Le patronat en revanche n’entend pas modifier la moyenne actuelle qui est de 40,5 heures par semaine soit 8,1 heures quotidiennes.

Conditions rejetées en bloc

Pour la SSE, le secteur doit être flexible et les chantiers doivent savoir s’adapter même en cas d’intempéries. Ainsi, par mauvais temps entraînant l'arrêt de travail, les employés devraient être disponibles également le samedi, sans supplément de salaire, ont rappelé les syndicats. Une exigence inacceptable pour le personnel du bâtiment qui demande en outre que le déplacement de l’entreprise jusqu’au chantier soit payé et qu’une indemnité soit octroyée pour la pause du matin.

Ces conditions posées par les syndicats sont rejetées en bloc par la SSE qui demande une nouvelle convention nationale trouvant l’actuel trop compliqué. Pour Unia et OCST, la convention nationale n’est pas en discussion et doit servir de base pour les négociations.

Résolution adoptée

Au terme de l’assemblée, une résolution a été acceptée par acclamation. Elle demandait une diminution des heures hebdomadaires de travail, le défrayement des déplacements, l’indexation des salaires au renchérissement. Les propositions avancées par la SSE, telles que le travail le samedi, la semaine de 50 heures, ou l’abolition de la protection contre les licenciements, ont été rejetées.

Enfin, après un repas en commun, bravant la journée pluvieuse, les participants au débrayage munis de banderoles et drapeaux se sont dirigés en cortège vers le centre-ville. Ils ont fait halte, en signe de protestation, devant le siège de la section tessinoise de la SSE.

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