Foie gras et cuisses de grenouilles
La souffrance animale sera bientôt étiquetée dans les rayons suisses

A partir de ce mardi 1er juillet, les produits d’origine animale issus de pratiques douloureuses devront être clairement étiquetés en Suisse. Viande, œufs, lait, foie gras ou cuisses de grenouilles: tout produit obtenu dans la souffrance ne pourra plus se cacher.
Publié: 01.07.2025 à 22:34 heures
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Le foie gras devra désormais indiquer comment il est fabriqué. (Image d'illustration)
Photo: Shutterstock
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Tina Berg
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Ecorner les vaches ou arracher les dents des porcs sans anesthésie est interdit depuis longtemps en Suisse, mais pas forcément à l'étranger. Des produits importés et conçus avec une certaine cruauté envers les animaux peuvent donc se retrouver dans nos rayons.

Mais à partir du 1er juillet 2025, ils devront tous être étiquetés. Voici la liste des produits concernés:

  • Viande de bœuf provenant d'animaux castrés ou écornés sans anesthésie
  • Viande de porc, si la castration, la coupe de la queue ou le pincement des dents ont été effectués sans anesthésie
  • Œufs et viande de poules dont le bec a été coupé sans anesthésie
  • Lait de vaches, dont l'écornage a été pratiqué sans anesthésie
  • Cuisses de grenouilles découpées sans anesthésie
  • Foie et viande d'oies et de canards gavés

Cette nouvelle mesure ne vaut pas seulement pour la Coop et la Migros: toutes les entreprises qui proposent ces produits doivent les déclarer en conséquence, y compris les boucheries et les restaurants. Si les magasins décident malgré tout d'en faire commerce, ils devront y ajouter des messages de prévention, par exemple «produit avec des interventions douloureuses sans anesthésie» ou «obtenu à partir d'oies nourries de force».

Toutefois, le respect de ces règles par les magasins et les entreprises ne sera pas systématiquement contrôlé. En effet, dans le droit alimentaire suisse, les fabricants, importateurs et points de vente sont eux-mêmes responsables de veiller au respect de la loi. Les autorités cantonales effectuent donc des contrôles «en fonction des risques et par sondage».

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