Clin d'œil lémanique
Des espions se réunissent sur un bateau de la CGN dans Blake et Mortimer

Dans «Huit heures à Berlin», le dernier album des aventures de Blake et Mortimer, un mythique bateau de la Compagnie générale de navigation sur le lac Léman (CGN) est le théâtre de discussions secrètes. Un joli coup de projecteur sur la compagnie et la région.
Publié: 31.12.2022 à 17:22 heures
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Dernière mise à jour: 31.12.2022 à 17:31 heures
Le Vevey, de la CGN, entre dans l'histoire de Blake et Mortimer.
Photo: KEYSTONE
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Antoine HürlimannResponsable de l'actualité de L'illustré

Peut-être l’avez-vous reçu sous le sapin et que ces quelques cases vous auront fait sourire. Dans le dernier album des aventures de Blake et Mortimer, «Huit heures à Berlin», une enquête digne des meilleurs polars se joue principalement — comme son nom l’indique — à Berlin et dans l’Oural. Mais aussi… en Suisse! Plus précisément sur un bateau de la Compagnie générale de navigation sur le lac Léman (CGN).

Francis Blake, l’un des deux héros de cette mythique série de bande dessinée, rejoint des espions sur «Le Vevey», célèbre bateau du début du siècle dernier classé monument historique. Les détails, esquissés par Antoine Aubin, sont criants de réalisme.

Si on est un peu chauvin, le scénario, imaginé par Jean-Luc Fromental et José-Louis Bocque, est, quant à lui, un peu moins précis. En toute mauvaise foi, l’un des interlocuteurs de notre flegmatique Anglais qualifie «Le Vevey» de «vieux sabot».

Un coup de projecteur bienvenu

Une pique qui n’échauffe pas Benoit Gaillard, président du conseil d’administration de la CGN et conseiller communal socialiste (législatif) lausannois. Bien au contraire. «J’ai découvert par hasard que la CGN apparaissait dans cet album, grâce aux messages de plusieurs connaissances bédéphiles, se réjouit-il. J’ai été très impressionné par la qualité du dessin et la précision de certains éléments. C’est une fierté: Blake et Mortimer placent la CGN sur la carte des monuments européens.»

Benoit Gaillard, président du conseil d'administration de la CGN.
Photo: Thomas Egli

Le président de la compagnie n’a pas d’autres exemples en tête de bande dessinée dans laquelle la compagnie apparaîtrait. «Je n’ai pas non plus connaissance d'un vrai rendez-vous d’espions à bord, enchaîne-t-il. Mais, par définition, si pareilles discussions avaient eu lieu, nous n’en saurions rien.»

La CGN dans l'histoire

Par contre, bon nombre de célébrités sont effectivement montées sur un bateau de la CGN. L’histoire la plus connue est probablement celle de l’Impératrice Sissi. Le 10 septembre 1898, à Genève, elle embarque juste après l’agression qui lui coûtera finalement la vie.

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Autre anecdote plus récente, le G8 à Evian, en 2003. Selon Benoit Gaillard, tous les membres «non G8» logeaient au Beau-Rivage Palace, à Lausanne. Ainsi, chaque matin, pas moins de 15 chefs d’Etat de pays émergents prenaient un bateau pour traverser le Léman. Avant chaque voyage, des plongeurs de la police devaient inspecter la coque des navires pour vérifier qu’aucun explosif ne s’y trouvait. De quoi inspirer les auteurs du dernier Blake et Mortimer?

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