Même les pendulaires les plus patients peuvent perdre leur calme face à ces voyageurs qui décrochent leur téléphone sans le porter à l’oreille ni utiliser d’écouteurs. Ils parlent en haut-parleur, imposant leur conversation à l'ensemble des passagers. Même agacement face à ceux qui écoutent leur musique à plein volume dans le bus.
CarPostal a décidé d'en finir avec ces incivilités. La compagnie rattachée à la Poste lance une campagne pour sensibiliser les usagers de son réseau. «Merci d’utiliser votre téléphone en mode silencieux ou avec des écouteurs, et de mener vos conversations sans déranger les autres passagers», peut-on lire sur les affiches placardées dans les bus.
Accablant pour le personnel roulant
«Cette campagne vise à sensibiliser au respect mutuel entre passagers», explique CarPostal à Blick. Les conseils diffusés sur les affiches doivent contribuer à offrir un trajet plus agréable à chaque passager. La campagne sera d'ailleurs reconduite chaque année.
Les réclamations liées au bruit ne sont pas «vraiment» récurrentes, concède CarPostal. Mais quoiqu'il en soit, les discussions bruyantes et la musique trop forte sont désagréables pour les passagers. Le personnel peut, lui aussi, en être affecté, le bruit compliquant leur concentration.
Un parti britannique demande des amendes
Sur le site internet de la campagne de CarPostal, d’autres recommandations invitent les voyageurs à faire preuve de respect: jeter leurs déchets à la poubelle, ne pas poser leurs pieds sur les sièges et laisser leur place aux personnes âgées ou à mobilité réduite.
Le problème dépasse d’ailleurs les frontières suisses. A Berlin, par exemple, la compagnie de transports publics a mis en place des messages par haut-parleurs intimant aux passagers de ne pas écouter de musique, d'éviter de regarder de vidéos sans écouteurs, et de s'abstenir de téléphoner à voix haute, rapporte la radio publique Rundfunk Berlin-Brandenburg.
Ailleurs, la sphère politique s’est même emparée de la question. Ainsi, au Royaume-Uni, les libéraux-démocrates ont récemment proposé d’instaurer une amende de 1000 livres pour sanctionner le bruit des conversations téléphoniques dans les transports publics. Une mesure suggérée après la parution un sondage révélant que peu de passagers osaient intervenir directement en cas de désagréments.