Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un militant climatique qui avait participé au blocage d'un pont à Lausanne en septembre 2019. Sa condamnation à des jours-amendes avec sursis et à une amende est définitive.
Le 20 septembre 2019, le recourant avait pris part à une manifestation non autorisée d'Extinction Rebellion. Cette action avait abouti au blocage du pont Bessières au centre de la ville. Outre le trafic privé, la circulation de 33 bus des Transports publics lausannois (TL) avait été perturbée durant six heures.
Une centaine d'activistes, parmi lesquels le recourant, avaient ignoré jusqu'au bout les ordres d'évacuation. Ils avaient été évacués un par un par la police.
Condamnation annulée
La condamnation pour entrave aux services d'intérêt général, empêchement d'accomplir un acte officiel et violation simple des règles de la circulation routière du militant a été annulée à deux reprises par le Tribunal fédéral. La première fois, la procédure écrite adoptée en appel a été jugée non conforme au droit fédéral. Ensuite, les juges de Mon Repos ont invité la justice vaudoise à compléter les faits concernant les perturbations subies par les TL.
Dans un arrêt publié jeudi, la 1ère Cour de droit pénal rejette les griefs du recourant concernant la violation du bénéfice du doute et l'établissement des faits. Vu l'impact de la manifestation sur le trafic des bus, l'entrave aux services d'intérêt général doit être qualifiée d'importante.
Le Tribunal fédéral aboutit ainsi à la même conclusion que dans l'arrêt publié mercredi qui concernait un autre militant impliqué dans le blocage de l'avenue de Rhodanie, à Lausanne, le 27 septembre 2019. Des dizaines d'activistes du climat ont fait recours contre leur condamnation par la justice vaudoise pour leur participation à l'une ou l'autre de ces actions.