Ça va chauffer
Beat Jans veut dire deux mots à l'Allemagne sur son contrôle des frontières

Le conseiller fédéral Beat Jans se rendra à Berlin pour discuter du nouveau régime de contrôles aux frontières allemandes. Aucun effet n'a encore été constaté en Suisse, mais Jans exprime son mécontentement face à cette décision.
Publié: 17.05.2025 à 15:00 heures
Le conseiller fédéral Beat Jans se rendra à Berlin pour discuter du nouveau régime de contrôles aux frontières allemandes.
Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

Le nouveau régime pratiqué à la frontière allemande n'a pas encore eu d'effets en Suisse. Aucun refoulement illégal n'a eu lieu, a déclaré le conseiller fédéral Beat Jans samedi à la radio alémanique SRF.

Il n'y a donc pas eu de renvois de demandeurs d'asile dont l'Allemagne serait responsable, a déclaré le ministre de justice et police Beat Jans, qui souhaite néanmoins se rendre à Berlin ce mois-ci pour discuter du nouveau régime frontalier.

L'Office fédéral des douanes et de la sécurité des frontières (OFDF) n'a pas non plus constaté de changements à la frontière entre la Suisse et l'Allemagne, a-t-il confirmé à Keystone-ATS, suite à un article paru dans les journaux Tamedia.

La semaine dernière, le nouveau gouvernement allemand avait décrété une intensification des contrôles aux frontières avec tous les pays voisins. Dans le même temps, le ministre de l'Intérieur Alexander Dobrindt (CSU) a ordonné que les demandeurs d'asile puissent également être refoulés à la frontière. La pratique ne doit toutefois pas s'appliquer aux femmes enceintes, aux enfants et aux autres membres de groupes vulnérables.

Jans se rendra à Berlin

«C'est une annonce qui ne nous a pas plu du tout», a déclaré Beat Jans. L'Allemagne dit de cette manière qu'elle ne respecte plus les accords et conventions internationales. La Suisse ne l'accepte pas.

Une première conversation téléphonique entre les deux hommes a déjà eu lieu à ce sujet. Ce mois-ci, le Bâlois se rendra à Berlin pour de nouvelles discussions. Il veut montrer à M. Dobrindt qu'il y a un intérêt commun à agir contre l'immigration illégale au niveau européen. M. Jans n'a pas voulu dévoiler les mesures que la Suisse envisage si l'Allemagne ne respecte pas ses engagements. «Nos leviers sont plus importants qu'on ne le pense», a-t-il toutefois déclaré.

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