Au moins deux jeunes
À la tête d'un centre LGBT, ce couple a couché avec des mineurs

La cellule enquête de Tamedia a révélé qu'un couple, actif dans le milieu LGBT entre les Grisons et Saint-Gall, avait eu des rapports sexuels avec des ados venus trouver refuge dans le centre qu'il dirigeait. Le Ministère public saint-gallois a ouvert une enquête.
Publié: 16.04.2024 à 20:53 heures
Les jeunes se rendaient dans ce refuge pour y trouver du soutien. (Image d'illustration)
Photo: Keystone
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

Scandale dans le milieu LGBT+ en Suisse orientale. Deux responsables d'un centre de rencontres pour jeunes queers ont couché avec des ados venus chercher de l'aide, révèle la cellule enquête de Tamedia. Leurs locaux se situent à Coire (GR) et à Buchs (SG), et accueillent des jeunes dès 13 ans.

Mais voilà. Des accusations pèsent sur un couple d'hommes mariés, cofondateurs en 2020 de l'association Sozialwerk.LGBT+. Les deux quadragénaires ont été dénoncés à la police de Saint-Gall par un ancien membre du comité directeur de l'association. Le vingtenaire s'est confié à la cellule enquête du groupe Tamedia.

Au moins deux ados

Le jeune homme parle d'un «abus de pouvoir total». Il fait notamment référence à la relation d'un des époux avec un jeune ayant découvert le refuge durant l'hiver 2022/2023. Celui-ci était d'abord âgé de 17 ans. Une fois majeur, il a été invité à vivre chez les deux hommes, entamant une relation polyamoureuse, alors qu'il «n'aimait pas» le mari de son amant d'origine.

Le premier à avoir noué une relation avec le jeune homme a aussi eu un «contact sexuel», écrit Tamedia avec un autre jeune mineur, dans les locaux du centre. Son mari a écrit à des proches de l'association pour s'expliquer: «À Berlin, on plaçait des enfants des rues auprès de délinquants pédophiles, car seuls ces derniers pouvaient aimer les enfants», a-t-il notamment écrit, dans un argumentaire explicite.

Associations choquées

Le Ministère public mène une procédure pénale contre les deux hommes, pour «soupçons d'actes punissables contre l'intégrité sexuelle». La présomption d'innocence s'applique pour les deux quadragénaires, qui occupaient des postes à responsabilité au sein du centre LGBT. Diverses associations suisses, LGBT+ — mais pas uniquement — sont choquées et déplorent le dégât d'image fait à la communauté homosexuelle.

L'offre de l'association Sozialwerk.LGBT+ est suspendue jusqu'à nouvel ordre, selon une information publiée sur leur site. Nos confrères de Tamedia ne savent pas si les deux quadragénaires sont encore actifs au refuge. Ces derniers réservent leur commentaire à la procédure. 

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