Des fleurs colorées, des ours en peluche, des bougies et une carte ont été déposés sur les lieux du drame: dimanche, un homicide s’est produit dans la forêt près du stand de tir de Berikon en Argovie. Lors d’une altercation, une élève de 14 ans aurait grièvement blessé sa camarade Luisa G., 15 ans. Malgré des tentatives de réanimation immédiates, la jeune fille n’a pas pu être sauvée.
La scène du crime se situe dans un coin boisé. Lundi, des proches et des connaissances de la victime s’y sont rendus pour rendre hommage, déposant des fleurs en silence. À quelques mètres de là, dans la forêt, des traces de sang sont visibles sur deux ponts enjambant le ruisseau.
«Je savais qu'il s'était passé quelque chose de très grave»
Lundi matin, un ami de la famille se trouve lui aussi sur les lieux du crime et tente de comprendre ce qui s'est passé. Il nous déclare: «Je connaissais la jeune fille décédée. Je ne peux pas m'imaginer qu'elle se soit disputée avec quelqu'un. Ce n’était pas du tout son genre. Elle était très calme, un peu introvertie, presque timide. Toujours gentille.» La victime n'avait en fait qu'une seule amie proche à laquelle elle s'était confiée. Elle se promenait parfois avec elle dans la forêt.
Vers midi, plusieurs personnes rendent visite à la famille de la défunte. Une amie de Luisa et sa mère, en larmes, portent des fleurs en se dirigeant vers l’immeuble familial. Une voisine âgée raconte: «Hier, j’ai vu passer beaucoup de policiers, des ambulances, un hélicoptère. J’ai tout de suite compris que quelque chose de très grave s’était passé. De chez nous, on voit jusqu’au stand de tir.»
La voisine poursuit: «Ce matin, j'ai entendu à plusieurs reprises la maman en pleurs. Elle ne cessait de crier le nom de sa fille.» Elle connaît la famille, tous sont très gentils. La voisine ajoute: «La fille était un peu timide, elle passait tous les jours chez nous. Je suis choquée! Comment peut-on tuer une fille aussi gentille?»
La suspecte a été blessée
Devant l’immeuble familial, un bouquet de fleurs et une enveloppe rouge ont été déposés. Le père, qui nous ouvre sa porte, confie brièvement: «Nous ne savons pas encore ce qui s’est passé.»
Luisa fréquentait la même école secondaire à Mutschellen que la suspecte. Patrick Stangl, membre de la direction scolaire de la KSM, a déclaré au «20 Minuten» qu’une cellule de soutien psychologique a été activée pour accompagner les élèves et les enseignants des deux classes concernées. Une lettre sera envoyée aux parents dans la journée.
Lors de l'altercation, l'auteure présumée a également été blessée, mais sa vie n'était pas en danger. La jeune fille de 14 ans a d'abord été transportée à l'hôpital par l'ambulance, puis arrêtée par la police.
* Nom modifié
