Les girafes du zoo de Zurich tiennent enfin leur mâle. Transféré fin août du zoo de Schönbrunn, à Vienne, puis placé en quarantaine pendant un mois, Obi doit permettre de garantir la progéniture dans le cadre du programme européen de maintien des espèces (EEP).
Agé de 8 ans, le mâle dépasse d'une demi-tête les femelles de la savane du zoo de Zurich. Ces dernières ne sont désormais plus que trois, car la quatrième est une demi-soeur d'Obi. Elle va donc être transférée dans un autre zoo et se trouve actuellement dans un espace séparé, indique le parc zoologique zurichois mercredi. Ses copines peuvent toutefois lui rendre visite d'ici-là.
Obi ne se distingue pas seulement des femelles par sa taille, mais aussi par ses nombreuses bosses sur la tête. Il a d'abord découvert l'espace intérieur des girafes, puis progressivement ses trois «colocatrices». Prochainement, il rencontrera les autres animaux de la savane zurichoise, peu à peu: pintades, autruches, impalas et oryx, puis les zèbres et les rhinocéros au printemps prochain.
Une population vieillissante
«Nous attendions l'attribution d'un mâle par l'EEP depuis quatre ans» a déclaré, heureux, le directeur du zoo Severin Dressen. «Nous nous réjouissons de pouvoir désormais, espérons-le, participer à l'élevage de girafes réticulées, une espèce fortement menacée.»
L'arrivée du mâle à Zurich coïncide avec le redémarrage de l'élevage de girafes en Europe depuis quelques années, après une longue période de stagnation. Durant cette période, la progéniture a été évitée pour respecter les capacités des zoos. Conséquences, la population de girafes réticulées est devenue vieillissante dans les zoos, une tendance négative pour une espèce menacée.
Un changement de mentalité a incité les zoos à offrir des espaces plus importants aux girafes et à les laisser s'accoupler, leur garantissant ainsi des conditions de vie plus conformes à leur espèce. Lorsque le nombre de girafes dépasse les capacités des zoos, elles sont désormais transférées dans d'autres parcs. Si aucun transfert n'est possible, l'animal surnuméraire est tué.