Il est – ou plutôt était jusqu'à très récemment – responsable de la sécurité des conseillers fédéraux et des personnalités publiques en Suisse. Mais le gouvernement doit désormais se trouver un nouveau garde du corps de haut rang. Comme le rapporte le «Tages-Anzeiger», Stéphane Theimer, chef du Service fédéral de sécurité (SFS) et vice-directeur de l'Office fédéral de la police, cherche un nouveau poste.
Sur LinkedIn, il a évoqué des «divergences» avec la directrice de l'Office fédéral de la police (Fedpol), Eva Wildi-Cortés, concernant la vision et le leadership comme raison de son départ. Interrogée par le journal, Fedpol a confirmé son départ en raison de divergences de vues, mais n'a pas donné d'autres informations. Stéphane Theimer n'a pas non plus souhaité s'exprimer sur son départ auprès du journal.
Le conflit sur le temps de travail s'envenime
Le «Tages-Anzeiger» rapporte également des allégations internes concernant le temps de travail et les absences. Stéphane Theimer a nié ces propos, faisant référence à la compensation des heures extraordinaires. Officiellement, il quitte Fedpol fin septembre mais son poste est déjà vacant.
L'homme poursuit sur LinkedIn en se déclarant fier «d'une période de grands succès opérationnels et de développement remarquable du SFS». Il a toujours pu compter sur «des collègues exceptionnels qui ont œuvré avec un dévouement exemplaire à l'accomplissement de notre mission de protection».
Protection des VIP
De nombreux hauts fonctionnaires lui ont exprimé leur gratitude. Parmi eux, Anne Lévy, qui, en tant que directrice de l'Office fédéral de la santé publique, a été au cœur de l'attention pendant la crise de Covid-19. «Merci pour votre précieux soutien dans ces moments difficiles. Meilleurs vœux pour l'avenir!», écrit-elle.
Les fonctions de Stéphane Theimer comprenaient également la protection de personnalités étrangères. Il a par exemple assuré la sécurité de 93 représentants d'Etat lors de la conférence de paix de Bürgenstock. Le chef du groupe parlementaire de l'Union démocratique du centre (UDC) Thomas Aeschi a également dû se rendre chez lui et chez la cheffe de Fedpol de l'époque, Nicoletta della Valle, après s'être battu avec un fonctionnaire de Fedpol.