Accusations d'«incompétence»
Pluie de démissions au Festival du film international sur les droits humains

Le Festival du Film international sur les droits humains (FIFDH) est en crise. Des tensions à l'interne en sont la cause, relayait la presse il y a quelques mois. C'est la raison pour laquelle la codirectrice Irène Challand se retire, selon le Conseil de fondation.
Publié: 27.03.2023 à 13:00 heures
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Irène Challand ne sera restée que quelques mois à la tête du Festival du film international sur les droits humains (FIFDH) à Genève.
Photo: SALVATORE DI NOLFI

Le Festival du Film international sur les droits humains (FIFDH) est dans la tourmente. Des tensions à l'interne en sont la cause et ont été relayées dans la presse il y a quelques mois. C'est la raison pour laquelle la codirectrice et directrice des programmes Irène Challand se retire, a dit lundi le Conseil de fondation.

Le Festival du film international sur les droits humains (FIFDH) de Genève fait face à une pluie de démissions après la crise qu'il subit depuis quelques mois. La codirectrice et directrice des programmes Irène Challand se retire, a dit lundi le Conseil de fondation.

L'organe de surveillance s'est réuni jeudi dernier pour discuter des tensions qui avaient été relayées dans la presse. Trois de ses membres, Nadia Dresti, Ursula Meier et Stina Werenfels ont présenté leur démission.

Elles estiment que la mission donnée à Irène Challand n'est pas soutenue par l'équipe opérationnelle. Souhaitant ne pas mettre sa santé davantage en péril, la directrice des programmes a également signifié sa démission.

Au centre de tensions

Selon les conflits qui ont été mentionnés dans les médias, elle était au centre des tensions pour des accusations d'«incompétences» et de «volonté de contrôle extrême» qui auraient presque remis en cause l'organisation du festival. Alors que sa codirectrice avait déjà remis son mandat, elle était en arrêt de 50% et se disait victime de harcèlement.

Au moment du renouvellement il y a quelques mois du Conseil de fondation et des dirigeants, le FIFDH avait mis en avant la féminisation du nouveau dispositif. Quelques mois plus tard, il ne reste que deux femmes dans l'organe de surveillance.

Remise en question

Afin de garantir une continuité, le président du FIFDH Yves Daccord reste lui en fonction. Il rend hommage à Irène Challand et regrette profondément les «circonstances» de ces démissions.

Il faut une «remise en question du fonctionnement de notre festival et de ses objectifs», selon lui. Une tâche à laquelle le Conseil de fondation va s'atteler dans les prochaines semaines à Genève.

(ATS)

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