«A l'encontre des valeurs de paix»
Nemo soutient la demande d'exclure Israël de l'Eurovision

Nemo fait une déclaration explosive au micro d'un média britannique! Il appelle à l’exclusion d’Israël de l’Eurovision, estimant que ses actions vont à l’encontre des valeurs de paix et d’unité défendues par le concours.
Publié: 09.05.2025 à 15:16 heures
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Dernière mise à jour: 09.05.2025 à 16:34 heures
Nemo demande d'exclure Israël du concours de l'Eurovision.
Photo: keystone-sda.ch
Michel Imhof, Laszlo Schneider et Saskia Schär

Nemo crée la polémique! Dans une interview accordée au journal britannique «Huffpost», il prend clairement position: «Personnellement, je ne trouve pas judicieux qu'Israël participe à ce concours de l'Eurovision. Et à l'Eurovision de manière générale, en l'état actuel des choses. Je ne sais pas jusqu'à quel point je veux entrer dans les détails, mais je ne pense pas que ça soit une bonne chose.»

Dans une déclaration transmise ultérieurement au média, l’artiste précise sa position: «Je soutiens la demande d’exclusion d’Israël du concours Eurovision de la chanson. Les actions d’Israël sont en contradiction fondamentale avec les valeurs que l’Eurovision prétend représenter: la paix, l’unité et le respect des droits de l’homme.»

Réactions israéliennes

Blick s'est tourné vers Gali Avni Orenshtein, Head of Media de la délégation israélienne de l'Eurovision, au sujet de la déclaration de Nemo. La réponse est simple: «Nous ne commenterons pas.»

Jonathan Kreutner, secrétaire général de la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI), a réagi: «Nous regrettons les déclarations de Nemo concernant la participation d’Israël à l’Eurovision. Ce concours est censé être un événement musical apolitique et rassembleur, qui construit des ponts, en particulier en période de tensions. Israël fait partie intégrante de ce concours depuis des décennies.»

Selon Jonathan Kreutner, une exclusion d’Israël irait à l’encontre de l’idée même du concours: «Critiquer des États est légitime, mais cela devrait se faire de manière nuancée, et non mener à une exclusion culturelle. Avec des demandes aussi générales que celle de l’exclusion d’Israël, Nemo ne contribue malheureusement pas à calmer les tensions autour de l’Eurovision.»

Plus de 70 artistes ont signé une lettre

La déclaration de Nemo rejoint un nombre croissant de voix appelant à l'exclusion d'Israël de la compétition. Plus de 70 artistes, dont d'anciens vainqueurs de l'Eurovision, ont récemment signé une lettre ouverte appelant l'Union européenne de radio-télévision (UER) à exclure Israël de l'événement.

L'UER a répondu à ces demandes par une déclaration soulignant que l'Eurovision devrait rester un «événement universel qui favorise les connexions, la diversité et l'inclusion à travers la musique». L'organisation a souligné qu'elle était une association de radiodiffuseurs publics et non de gouvernements.

Outre la polémique sur la participation d’Israël, Nemo critique également les nouvelles règles de l’Eurovision concernant les drapeaux et symboles. Il qualifie l’interdiction des drapeaux arc-en-ciel sur scène de «stupide à en hurler». Et d'ajouter: «On ne peut pas être connu comme l’événement le plus queer du monde, un concours longtemps associé à la culture queer et gay, et ensuite dire aux artistes: 'Oh, les drapeaux ne sont pas autorisés.'»

L’Américain Léon XIV poursuivra-t-il dans cette voie 

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