De longs cheveux blonds, des ongles voyants et beaucoup de maquillage. Alisha Lehmann (26 ans) se distingue sur les terrains de football comme aucune autre joueuse grâce à son look. Footballeuse professionnelle, elle est sans doute aussi l’«influenceuse footballistique» la plus connue, avec 16,6 millions d’abonnés sur Instagram et près de 12 millions sur TikTok. Une notoriété qui lui vaut régulièrement des critiques.
Certes, l’attaquante a pu savourer le titre de championne remporté avec les féminines de la Juventus à la mi-avril. Mais le fait qu’elle ait fêté cette victoire en grande pompe après le match, tout en se mettant en avant durant les célébrations, a déplu à beaucoup. Des supporters lui ont reproché de se prendre trop au sérieux, soulignant qu’elle n’avait pas joué un rôle majeur dans cette conquête, en raison de ses performances jugées insuffisantes. À leurs yeux, elle se concentrerait davantage sur son apparence et sa présence sur les réseaux sociaux que sur le football. Un constat qu’ils fondent sur ses statistiques modestes cette saison: 22 matchs, 2 buts.
«Je trouve toutes ces critiques amusantes»
Sur les réseaux sociaux, la Bernoise peut toutefois compter sur le soutien de sa mère, Sarah Guggisberg. «C’est dommage que vous deviez toujours dire des choses aussi négatives sur ma fille. Elle est maquillée, et alors? Elle joue depuis des années dans les meilleurs championnats. Ce n’est certainement pas parce qu’elle ne fait que se maquiller», écrit-elle dans un commentaire sur Instagram. «Vous ne la connaissez pas du tout et ne savez pas à quel point elle est une personne merveilleuse. Elle est connue pour ses performances footballistiques, pas pour son maquillage», insiste-t-elle.
De son côté, la footballeuse s’est exprimée sur ces reproches dans une interview accordée à «20 Minuten». Les critiques sur son apparence ou sa forte présence en ligne ne l’atteignent plus vraiment. «J’ai mûri et ça m’est désormais égal. Je trouve même toutes ces critiques amusantes», a déclaré Lehmann. Elle affirme faire tout cela pour elle-même, parce que cela la rend heureuse. Et si cela suscite des commentaires, tant mieux: «Si quelqu’un me critique à cause de mon maquillage, je mets un rouge à lèvres encore plus foncé pour qu’ils aient davantage à dire», explique l’attaquante de la Juve.
«Je suis quelqu'un qui n'abandonne jamais»
Pour elle, le football reste pourtant la priorité. Mais c’est justement sur ce terrain-là que les choses se compliquent. Lors de sa première saison avec la Juventus, la Bernoise a souvent été reléguée sur le banc. Une situation qui a poussé la sélectionneuse Pia Sundhage à ne plus l’appeler en équipe nationale suisse. «Cela m’a beaucoup affectée – j’étais vraiment très, très déçue», confie-t-elle à propos de ces absences en sélection.
Aujourd’hui, à 26 ans, elle craint de ne pas participer à l’Euro féminin de cet été. «Je suis quelqu’un qui n’abandonne jamais. Je m’entraîne très dur et je donne tout ce que j’ai pour être convoquée», assure-t-elle avec détermination, dans l’espoir de réaliser son «rêve de participer à l’Euro à domicile».