Dan Ndoye (23 ans) est de retour avec la Nati! Après avoir été contraint de déclarer forfait en septembre en raison d'une blessure à la cuisse, la révélation suisse de l'Euro revient pour les matches importants en Serbie samedi et contre le Danemark mardi à Saint-Gall. Grâce à sa vitesse et à sa capacité à percuter et à enchaîner les efforts sur le côté, le Vaudois d'origine sénégalaise est devenu un élément indispensable du système de Murat Yakin.
Grâce à ses excellentes performances lors de l'Euro, Dan Ndoye a attiré l'attention du grand public. Il le dit lui-même: «L'Euro était magique et c'est un rêve qui s'est réalisé pour moi». Son but contre l'Allemagne a été remarquable. On n'oubliera pas non plus sa célébration dite du lion. «Ce but a sans doute été mon plus beau moment à l'Euro. Mon premier pour la Nati. Lors d'un championnat d'Europe - et contre l'Allemagne, alors que nous étions même virtuellement vainqueurs du groupe à ce moment-là».
Une notoriété massivement accrue
Dan Ndoye a ressenti les conséquences de l'Euro dans sa vie quotidienne. «En Suisse notamment, j'ai été beaucoup plus reconnu, j'ai dû signer plus d'autographes et prendre beaucoup de selfies avec les fans». En Italie aussi, il jouit désormais d'une attention encore plus grande, même si, en tant que joueur de Serie A, à Bologne, il était déjà reconnu dans la rue auparavant.
Les actions de Dan Ndoye ont fait l'objet d'une forte demande lors du mercato d'été, après son excellent Euro. L'Inter, la Juve, mais aussi des clubs anglais auraient manifesté leur intérêt pour l'ailier. Mais ce dernier a décidé de rester à Bologne. «La Champions League était une très bonne raison de rester», explique-t-il. Pour sa carrière, c'était la bonne décision de jouer encore au moins une saison à Bologne, assure-t-il.
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Le club compte sur lui, il y obtient le temps de jeu nécessaire et peut continuer à se développer. Après l'excellente saison passée, le début de la nouvelle saison a été difficile pour l'équipe d'Émilie-Romagne. Une seule victoire en neuf matchs officiels, tel est le maigre bilan du nouvel entraîneur Vincenzo Italiano, qui a succédé à Thiago Motta, lequel a répondu à l'appel de la Juve. «Nous avons encore beaucoup de qualité. Ce qui nous manque, ce sont les buts et les victoires. Mais je ne suis pas inquiet», a déclaré Dan Ndoye ce mercredi à Saint-Gall, où la Suisse se prépare avant de s'envoler vendredi pour la Serbie.
Plus de buts et d'assists sont demandés
Il n'a pas non plus de problème avec les attentes accrues à son égard. Sa manière de jouer au football n'a pas changé. Le plus important, c'est de prendre du plaisir. «Mais je sais que je dois marquer plus de buts, faire plus d'assists», explique le Vaudois de Saint-Prex. «Et on attend aussi de moi que je puisse faire la différence. Mais j'aime ça».
C'est justement à cet égard qu'il a beaucoup à apprendre de Xherdan Shaqiri (33 ans), son prédécesseur au poste de milieu offensif de la Nati. «Il pouvait faire la différence à tout moment, surtout les plus importants». Le fait d'avoir pu disputer l'Euro avec «Shaq», mais aussi avec Yann Sommer et Fabian Schär, également retraités de la Nati, l'a rempli de fierté. «Quand j'étais petit, je les suivais encore à la télévision». Désormais, Dan Ndoye est le modèle de nombreux jeunes footballeurs.