Avant Genève, qui accueillera un quart de finale ce mercredi (Norvège - Italie) et une demi-finale le 22 juillet, Sion – seconde ville romande organisatrice du tournoi – a vécu vendredi son dernier match de l’Euro 2025. Au total, trois rencontres se sont disputées à Tourbillon en l'espace de neuf jours: Belgique - Italie 0-1, Norvège - Finlande 2-1 et donc Portugal - Belgique 1-2.
Mais la fête, qui a été «joyeuse», «belle», «conviviale» et «familiale» pour reprendre les mots des personnes croisées les jours de match, a également eu lieu en ville et aux abords de l'enceinte sédunoise, où de nombreux stands et animations ont vu le jour et accueilli les supporters étrangers et locaux. «Il y a eu un vrai attrait pour ces trois rencontres», se réjouit au bout du fil Yann Roduit, conseiller municipal sédunois en charge du dicastère Sports, Jeunesse et Loisirs.
«Le climat était exceptionnel»
Au total, 22'435 spectatrices et spectateurs ont passé les tourniquets de Tourbillon lors de ces trois rencontres, dont plusieurs milliers venus de l'étranger, soit un taux de remplissage de 96,5% (capacité maximale de 23'250). «C'étaient des moments formidables. C'était super d'avoir pu assister à ces trois matches, de se dire qu'un très gros événement se déroulait chez nous, à Sion», se réjouissaient Amandine et ses amies vendredi.
Du côté de la Municipalité valaisanne, qui espère surfer sur cette euphorie pour continuer à développer le football féminin, on salue la réussite de l'événement sur le terrain comme en dehors. «On a vu les équipes adverses faire la fête ensemble, manger sur les terrasses de Sion, défiler en cortège commun – notamment la Finlande et la Norvège. Si vous avez vu les photos, les couleurs étaient mélangées, assemblées. C’est une autre manière de vivre le foot. C’est ce que nous ont également fait remonter les services de sécurité publique: pas de Robocop pour l’occasion, quasiment aucune déprédation ni incivilité. Le climat était exceptionnel», reprend le Valaisan, qui a tenu à rendre hommage aux équipes en charge de l'organisation.
Une préparation de deux ans
«C’est un exercice réussi, mais exigeant. On peut toujours dire que tout s’est bien passé, mais nous avons préparé cet événement pendant deux ans. Les équipes ont été fortement mobilisées, avec de nombreux partenaires: l’ASF, l’UEFA, qui ont imposé un certain nombre d’exigences supplémentaires. Il a fallu investir environ 700'000 francs pour mettre le stade aux normes UEFA. Un gros travail, donc, avec des retombées médiatiques, touristiques et économiques qui nous semblent aujourd’hui très positives», poursuit Yann Roduit.
Autant dire que le renoncement de Lausanne, qui a décidé de se concentrer uniquement sur la Fête fédérale de gymnastique, a fait des heureux en Valais. «Une partie de la population était – je ne dirais pas sceptique – mais se demandait si le football féminin allait vraiment prendre cette dimension. Je pense que beaucoup ont été surpris par l’ampleur du succès. Nous ne regrettons pas d’avoir saisi cette opportunité, malgré la charge de travail. Je pense que tout le monde a été récompensé.»
Et la population sédunoise, qui s’est pleinement mobilisée et a répondu présente lors de cet Euro, peut se réjouir de voir les festivités se poursuivre jusqu'à ce vendredi, date du quart de finale de l'équipe de Suisse face à l'Espagne. Ensuite, le FC Sion et la Super League reprendront leur quartier avec une première rencontre à domicile face à Lugano fixée au 3 août (16h30).