Aucune victoire en 2025 et une relégation en Ligue B de la Nations League
Faut-il s'inquiéter pour la Nati à un mois de son Euro?

Battue par la Norvège à Sion, la Suisse est reléguée en Ligue B de la Nations League. Malgré la déception, Pia Sundhage retient les progrès de son équipe et se projette déjà vers l’Euro, entre espoirs, incertitudes et blessées à relancer.
Publié: 04.06.2025 à 09:11 heures
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Dernière mise à jour: 04.06.2025 à 10:13 heures
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L'équipe de Suisse s'est inclinée face à la Norvège ce mardi.
Photo: keystone-sda.ch
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Bastien FellerJournaliste Blick

Quatre jours après son naufrage face à la France à Nancy, l'équipe de Suisse s'est une nouvelle fois inclinée (contre la Norvège, 0-1). Un revers, le quatrième en six matches en 2025 (deux nuls), synonyme de relégation en Ligue B de la Nations League. Bilan auquel il faut ajouter les quatre petits buts marqués pour les douze encaissés. Faut-il s'inquiéter pour la Nati, à moins d'un mois de son Euro? «Non, il ne faut pas s'inquiéter, on a montré une bonne réaction après la France et c'est le plus important», répond Iman Beney, rejointe également par Viola Calligaris et Smilla Vallotto. «On est motivées à l'idée de prendre notre revanche contre la Norvège», assure cette dernière.

Dans les travées de Tourbillon, ce n'est ainsi pas la déception qui prédominait. «Comme l'a dit Lia (ndlr: Wälti) quand nous étions en cercle après le match: on doit se servir de ces 90 minutes pour progresser», commente de son côté Pia Sundhage en conférence de presse. «On va les mettre dans notre sac à dos, en tirer des leçons pour la prochaine rencontre.»

Il faut dire que malgré le résultat, la sélectionneuse se montre plutôt satisfaite de la prestation de son équipe face aux Norvégiennes. Surtout en deuxième mi-temps, lorsque la Suisse a joué plus haut et s'est procurée plusieurs actions de but. «On a dit à la mi-temps qu’on devait ressortir plus forts. Si vous regardez les courses, les récupérations et la manière dont on a joué en seconde période, j’ai aimé. On se rapproche de ce que l’on veut voir à l’Euro. On veut des joueuses qui se projettent et qui attaquent avec de la personnalité. Et je pense qu’on l’a plutôt bien fait.»

«Il y a eu des phases intéressantes dans chaque match»

Lundi, en conférence de presse, la Suédoise évoquait la nécessité pour ses joueuses de montrer davantage de caractère, de faire preuve de plus d'agressivité sur le terrain. Est-elle également satisfaite sur ce plan-là? «Oui, c'était bien mieux», se réjouit Pia Sundhage, qui a également tiré le bilan de la Nati lors de cette Ligue des Nations. «On a concédé trop de buts, bien sûr. Mais dans chaque match, il y a eu des phases intéressantes, quel que soit l’adversaire. Quand on garde le ballon, on est bons. Mais le garder derrière, comme contre l’Islande (ndlr: 0-0), c’est ennuyeux. Il faut le conserver plus haut, c’est essentiel pour marquer. Il faut aussi faire bouger l’adversaire et ça, on peut le faire plus souvent.»

Son sort en Nations League scellé, la Nati doit maintenant se concentrer sur l'Euro à venir. Trois camps d’entraînement l’attendent pour se préparer au mieux pour le match d'ouverture prévu le 2 juillet face à la Norvège. Vendredi, Pia Sundhage devrait annoncer une première liste de 30 joueuses. La préparation sera cependant tronquée par des absences. Smilla Vallotto doit par exemple rentrer en Suède pour disputer trois matches de championnat avec Hammarby. «D’autres ne viendront pas pour diverses raisons. Je vais en discuter avec le staff médical et le staff performance pour voir qui est disponible, puis qui peut venir. Il y aura aussi quelques jeunes», explique la sélectionneuse.

Naomi Luyet et Ramona Bachmann seront-elles à l'Euro?

Naomi Luyet sera-t-elle de la partie? «Elle devrait venir le 9 (ndlr: lundi prochain, date du rassemblement) pour qu’on voie où elle en est. Elle n’a plus joué depuis la finale remportée avec Young Boys. Il y a une petite chance qu'elle soit à l'Euro, mais ce n’est pas énorme. Il ne suffit pas qu’elle soit rétablie. Il faut aussi qu’elle soit en forme pour tenir 90 minutes. Cela prend du temps. C’est un pari: jusqu’où peut-on la pousser? On va y travailler avec le staff médical et de performance. Si tout s’aligne, ce sera une très bonne joueuse pour nous.»

Pour Ramona Bachmann aussi, une course contre la montre a démarré. Mais le staff de la Nati se montre plus confiant concernant la joueuse de Houston. «Le plan, c’est qu’elle soit en forme pour le 2 juillet. Elle a encore un peu de chemin. Mais elle connaît très bien son corps, elle a beaucoup joué, beaucoup travaillé. Elle sait ce qu’elle doit faire. Donc oui, elle doit encore faire des efforts, mais elle y arrivera.»

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