Ce mardi, l'équipe de Suisse féminine recevra la Norvège à Tourbillon (20h) avec une double mission: sauver sa place en Ligue A de la Ligue des Nations et - surtout - reprendre confiance à un mois du début de son Euro à la maison. Et surtout quatre jours après la gifle reçue à Nancy face à l'équipe de France (4-0). «On a beaucoup parlé du fait d’être plus agressives, révèle ce lundi Pia Sundhage, sélectionneuse de la Nati. Je me surprends souvent à le répéter, que ce soit aux joueuses ou au staff: on est bien placés, mais il faut être plus agressives.»
«Cela signifie qu’en étant un peu plus agressives, on récupérera le ballon plus haut, plus près du but adverse», ajoute-t-elle, consciente que les Norvégiennes jouent, elles, de façon très intensive. Être «plus agressive», ça commence dans la tête? Est-ce que ça se travaille? «Très bonne question. Oui, c’est possible, estime Pia Sundhage. On peut constamment donner du feedback à l’entraînement, créer des situations compétitives, féliciter les gagnantes. C’est agréable de gagner. C’est une communication continue, on en parle souvent.»
«Il faudra être plus agressive»
Face à la Norvège, les Suissesses devront marquer des buts. Deux pour être précis. Sans encaisser, auquel cas il faudrait trouver la faille trois fois, tout en espérant une victoire de la France contre l'Islande dans le même temps. «Il faut sortir de notre zone de confort et vraiment saisir cette dernière chance», appuie la Suédoise, qui assure ne pas penser au 2 juillet, date du premier match de l'Euro, justement face à la Norvège.
«L’important, c’est d’être ici et maintenant. Si on fait une bonne performance, si on obtient un bon résultat, cela nous donnera beaucoup de confiance. On ne peut pas se permettre d’anticiper déjà la prochaine rencontre», lance Pia Sundhage, qui en attend plus de ses joueuses. «On est là pour jouer, faire un bon match. Et ce n’est pas seulement le onze de départ, ce sont aussi les performances individuelles. On est tous ici pour jouer un très bon match demain, et montrer à tout le monde que la performance contre la France ne nous satisfait pas et qu'on peut rebondir. On espère que la Norvège en paiera le prix.»
Ana-Maria Crnogorčević ne sera pas au rendez-vous
Cette claque prise face aux Françaises doit servir de levier de motivation pour la Nati. «Nous ne sommes pas contentes de notre performance face à la France et on espère que la Norvège va payer pour ça», sourit Pia Sundhage.
Cette rencontre aura également comme enjeu une place à l'Euro pour ses 24 joueuses présentes ce mardi à Tourbillon (Ana-Maria Crnogorčević ne sera pas dans le groupe, car elle doit passer des examens). Pour certaines, il s'agira de valider leur place dans le groupe. Pour d'autres, Alisha Lehmann en tête, de donner envie à leur coach de les sélectionner. «Elles ne savent pas qui sera dans les 23, assure la Suédoise. Je leur dis de ne rien prendre comme acquis.»
A noter que la rencontre face à la Norvège n'est pas encore à guichets fermés. «6200 billets ont été vendus sur les 8000 disponibles», annonce l'ASF, qui ajoute qu'aucune caisse ne sera ouverte à Tourbillon avant la rencontre.