Avant cette première fenêtre internationale des pré-qualifications à l’EuroBasket 2025, l’équipe de Suisse avait de quoi trembler au vu de la liste des absents: Paul Gravet, Yuri Solca, Toni Rocak, Marko Mladjan, Nathan Jurkovitz (qui a finalement joué le deuxième match contre Chypre) et surtout, Jonathan Kazadi.
La blessure du Bernois était sans doute le coup le plus dur pour le sélectionneur Ilias Papatheodorou. «Jo Kazadi est très important pour nous, c’est un joueur avec beaucoup d’expérience, expliquait le Grec en conférence de presse. Mais nous devons aussi des opportunités aux jeunes.» Le verbe «devoir» dans ce cas avait plutôt le sens de «ne pas avoir le choix». Jonathan Kazadi blessé, le coach de la Suisse a fait appel au jeune Selim Fofana, 22 ans.
Le meneur de jeu d’Union Neuchâtel, qui avait déjà été appelé par Ilias Papatheodorou durant l’été, a su en partie pallier l’absence du Bernois. La tâche n’était pas trop lourde pour ses épaules? «Ça s’est bien passé, sourit Selim Fofana. Les gars ont tous été cool avec moi, ils m’ont bien intégré et ce n’était pas difficile de se mettre dedans. Ils me font confiance.»
Zéro ballon perdu
Le coach grec a à nouveau fait confiance au joueur neuchâtelois pour remplacer Jo Kazadi. «Selim nous avait déjà bien aidés durant l’été (ndlr: il avait d’ailleurs été élu homme du match contre le Portugal)», souligne son entraîneur. Pour Ilias Papatheodorou, il y a une grande différence entre le championnat suisse et la scène internationale. «Selim a besoin de ce temps de jeu», explique-t-il.
En s’intéressant uniquement au tableau des scores, on peut présumer que l’impact offensif de Selim Fofana a été moindre lors de la victoire face à Chypre (66-43), avec 7 points et 2 passes décisives. Et pourtant. «Il a fait un bon match, avec zéro ballon perdu, montre Ilias Papatheodorou. C’est important en tant que meneur de jeu.»
Toutefois, le joueur d’Union n’était pas entièrement convaincu de sa prestation: «Je suis content grâce à la victoire mais je ne suis pas très satisfait de mon pourcentage au shoot (ndlr: 3/12, 25%).»
Son coach est moins sévère avec son jeune protégé mais est prêt à lui donner un rôle important dans les années à venir. «Il doit apprendre encore beaucoup de choses avant de pouvoir devenir un leader comme Jo Kazadi», explique-t-il.
Le mener neuchâtelois le sait également. «Je vais maintenant retourner à Neuchâtel et m’entraîner encore plus afin d’être prêt lors de la prochaine fenêtre internationale», martèle Selim Fofana. Les deux prochaines rencontres pour la sélection suisse auront lieu en février prochain, avec les réceptions de l’Irlande et de l’Autriche, pour une revanche qui s’annonce déterminante.