«On veut y aller?» Si le château de Gruyères qui prédomine ou les vaches qui paissent ne sont pas suffisamment claires, cette tournure de phrase de Pierre-Alain Morard nous confirme que nous sommes bel et bien dans le canton de Fribourg. Pour lancer la conférence de presse des 100 ans de l'Union fribourgeoise du Tourisme, son président, en bon «dzodzet», a remplacé le verbe «aller» par «vouloir».
Avec fierté, Pierre-Alain Morard a présenté ses nouvelles ambassadrices pour les 18 prochains mois. Mathilde Gremaud (ski freestyle), Audrey Werro (athlétisme) et Alanis Siffert (triathlon) vont davantage représenter les couleurs de leurs terres à l'étranger que ce qu'elles le font actuellement. Dans le cadre de ce partenariat entre l'UFT et les athlètes, Blick s'est posé avec elles pour leur poser des questions bien fribourgeoises.
La première question est une évidence: vous êtes plutôt fondue ou meringues-double crème?
Mathilde Gremaud: Fondue. De base, je préfère le salé. Évidemment, j'aime bien les meringues mais je ne suis pas obligé d'en manger à la fin du repas, si mon ventre est plein. Par contre, pas forcément la moitié-moitié. Mais il faut du fromage de chez nous – pas la savoyarde (rires).
Audrey Werro: J'avoue que je trouve que les meringues et la crème sont parfois écœurantes.
Alanis Siffert: Si je pouvais, je dirais fondue et meringues…
MG: Oui bon, c'est facile (rires)
AS: Alors je choisis les meringues-double crème. Par contre, je tiens à préciser que le meilleur, ce n'est pas les meringues, mais clairement la double crème. La recette parfaite pour moi: un tout petit peu de l'une et des cuillères entières de l'autre.
Vous préférez faire un diplôme aux Jeux olympiques ou que Gottéron soit champion de Suisse?
AS: Plutôt un diplôme et ma performance personnelle.
AW: Également.
MG: Je choisis plutôt Gottéron car j'ai déjà la chance d'avoir eu trois médailles aux JO. Mais dans leur cas, j'aurais dit la même chose.
Quel est le meilleur district du canton?
MG: Bah… (elle montre par la fenêtre la région de Gruyère). Il allie les montagnes et la plaine en même temps.
AW: Le district du Lac parce que… il y a des lacs. C'est aussi d'où je viens et j'ai toujours préféré ce district.
AS: La Sarine pour moi car on est tout proche de la rivière. On peut aller au bord, faire une bonne grillade avec un cervelas et c'est parfait.
Quelle est la personnalité sportive préférée de votre canton?
Toutes: Julien Sprunger.
Et si l'on élargit en dehors du sport?
(Elles réfléchissent longtemps)
AW: Je dirais le cantonnier à la rose. Je ne l'ai jamais rencontré mais je trouve beau ce qu'il représente.
MG: Moi je dirais Hubert Audriaz!
AS: De mon côté, je n'ai malheureusement personne en tête
Quel mot en patois voudriez-vous utiliser dans une interview, l'air de rien?
MG: «Dzeniye». Ça signifie la poule. Et comme j'en possède, je peux en parler.
AS: «Dzodzet», tout simplement.
AW: Et moi «bobet» (rires). Je n'ai aucun autre mot qui m'est venu en tête.
Si tous les week-ends vous devriez choisir une fête, vous préféreriez la Bénichon ou le Carnaval?
AS: La Bénichon! Ma grand-maman l'a toujours organisée et c'est une grande fête chez moi, avec énormément de souvenirs d'enfance.
AW: Je choisis la même chose.
MG: Oui, la famille, toujours. Je n'ai jamais trop fait Carnaval – j'ai l'impression que c'est plus un truc de la ville. Alors qu'à la Bénichon, on mange, on mange et on mange jusqu'à n'en plus pouvoir.
Pour rester dans le domaine de la nourriture, vous préférez une fondue à votre nom dans le bistrot de votre commune ou une statue à votre effigie devant la cathédrale?
AS: Je pense la fondue quand même. Je mettrai deux tiers de vacherin et un tiers de gruyère dans la mienne. Et il faudrait la manger avec des patates.
AW: C'est vrai que c'est presque meilleur avec les pommes de terre. Dans la mienne, je rajouterais un petit peu de poivre.
MG: J'aime bien la faire avec de la bière au lieu du vin blanc.
Si vous devez choisir une seule chanson pour aller récolter de l'argent le 1er mai, vous partiriez avec laquelle?
AS: J'en ai chanté… Mais c'étaient des chansons pour enfants. Je devrais aller fouiller dans mes cartes.
MG: Avec ma grande sœur, on avait fait partie du chœur des Mi-La-Mi à La Roche. On avait appris «A Moléjon» en patois. Les personnes âgées adoraient et nous donnaient de l'argent (rires).
AW: Je partais sur «Tous les cris les S.O.S.» de Daniel Balavoine.
Plutôt français ou suisse-allemand?
AW: Si on parle du français de Suisse, je préfère clairement ça.
AS: Pour moi, c'est difficile car dans mon quotidien, je parle davantage suisse-allemand que français, même si c'est ma langue maternelle. Je dois même chercher mes mots en français maintenant.
MG: Pareil qu'Alanis. Mais en soi, ça reste le français, parce que c'est plus facile de faire des blagues à sa famille dans cette langue.
Un jour de mauvais temps, vous allez visiter la Maison du Gruyère ou la Maison Cailler?
Toutes: La Maison Cailler
AS: Parce qu'on peut finir par la dégustation de chocolat (rires).