C'est dans la salle Rio de l'hôtel Continental de Lausanne que Jürg Stahl s'installe, pour la dernière fois de son mandat de président de Swiss Olympic, pour l'annuelle rencontre avec les médias. Comme un signe pour celui qui a décroché ce poste en 2017, juste après les Jeux… de Rio.
Celui qui connaîtra son successeur dans un mois pile, le 22 novembre prochain, prévient d'emblée: «Ceci n'est pas le bilan personnel de Jürg Stahl. J'ai eu l'incroyable honneur d'avoir une certaine influence sur le sport suisse. Mais comme en sport, le travail d’équipe qui permet les meilleurs résultats.» Il tient aussi à saluer le travail de la direction et du Comité exécutif de Swiss Olympic.
L'ancien conseiller national UDC est toutefois quand même revenus sur les points importants qui ont marqué ses mandats. À commencer par trois challenges qu'il a dû affronter: le refus de la population valaisanne à Sion 2026, la pandémie de Covid et les affaires de mauvais traitements et de harcèlement moral au sein de la Fédération suisse de gymnastique à Macolin (BE). Des défis qui ont permis à Swiss Olympic de s'améliorer, par exemple en mettant en place un service de signalement indépendant en réaction à ce dernier point.
Le plus beau moment: le triplé en VTT
Mais le mandat de Jürg Stahl n'est pas marqué que par des points négatifs. En plus d'une belle évolution financière, le président se félicite des succès du sport de masse et du sport d'élite en Suisse. L'un ne va pas sans l'autre.
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Questionné sur un événement en particulier qui a marqué son mandat de manière positive, le futur ex-président reparle avec émotions du fabuleux triplé chez les femmes en VTT lors des Jeux de Tokyo. «Voir trois drapeaux suisses, dans cette aire d'arrivée – qui n'avait malheureusement pas de spectateurs –, c'était exceptionnel», se remémore-t-il. Il se souvient également du doublé de Ryan Regez et Alex Fiva lors du ski-cross des JO de Pékin, une année plus tard.
Mais il y a aussi eu des points très noirs qu'il souhaite aussi soulever: «L'accident d'Angelica Moser juste après les Jeux de Tokyo ou, plus grave, les décès de Gino Mäder ou de Muriel Furrer. C'est tout l'inverse d'une médaille. Mais on doit aussi grandir avec cela.»
Bientôt un nouveau président
En ce qui concerne les perspectives d'avenir, c'est le directeur de Swiss Olympic Roger Schnegg qui a pris la parole. En plus des envies de la Confédération d'économiser de l'argent, il est revenu sur les grands événements sportifs qui pourraient avoir lieu en Suisse dans les prochaines années. En plus des Jeux olympiques de 2038, le pays a toujours pour ambition d'organiser les Championnats d'Europe en 2030. «Nous sommes en discussion avec Lausanne à ce sujet», précise Roger Schnegg.
Un directeur qui, pour les prochaines aventures, sera accompagné d'un nouveau président ou d'une nouvelle présidente: Ruth Metzler-Arnold ou Markus Wolf, les deux candidats en lice après le retrait de Sergei Aschwanden. «Je suis heureux que de telles personnalités se mettent à disposition pour ce poste et je souhaite beaucoup de succès à la personne qui me succédera», conclut Jürg Stahl.