Le goût de la défaite est amer. Deux jours après avoir réalisé un incroyable retournement de situation face à la France, la Suisse était au rendez-vous des quarts de finale de son Mondial U19, à Lausanne. Sauf que la Nouvelle-Zélande était trop forte pour la Nati.
Même s'ils ont mené de six points à la mi-temps, les protégés d'Ivan Rudez ont vu les Néo-Zélandais revenir au score, puis prendre les devants. Impossible de les rattraper, tant les adversaires étaient supérieures dans tous les domaines. Interview d'un coach forcément déçu.
Ivan Rudez, en face ce samedi soir, il y avait une grosse équipe de Nouvelle-Zélande.
Oui, en premier lieu, je dois la féliciter. Après les États-Unis, c'est la nation la plus physique, la plus rapide de ce tournoi. Ils sont techniquement supérieurs. On voit que les basketteurs connaissent le système, vu la manière dont ils jouent. Juste bravo.
Quelle analyse peut-on tirer de cette rencontre?
Pour nous, c'est une superbe expérience. C'est la première fois dans la carrière de mes joueurs qu'ils font face à une équipe aussi forte comme que cette Nouvelle-Zélande. C'est une leçon pour le futur, pas simplement une défaite. Si nous jouons plusieurs compétitions comme cela, nous allons être plus constants et faire partie de l'élite.
Qu'a-t-il manqué à la Suisse pour gagner ce match?
Certains détails au niveau de la concentration. Et avec la domination physique de la Nouvelle-Zélande, qui a pris 22 rebonds offensifs, c'est très difficile.
C'est donc physiquement que la différence a été faite?
Oui, mais il nous a aussi manqué un peu d'expérience. Les ballons perdus lors du troisième quart ou les lancers francs ratés ont clairement profité à la Nouvelle-Zélande.
À quel point c'est frustrant de savoir qu'on mène de six points à la pause, et qu'on finit par s'incliner de quatorze?
Mener de 10 ou 15 points, ce n'est rien en basket. On l'a vu contre la France. On aurait dû mieux contrôler les rebonds défensifs. En première mi-temps, on les a laissés tirer à trois points mais en deuxième, on a été dominés dans la raquette.
Le tournoi n'est pas fini pour vous puisque vous allez jouer des matches de classement. Mais l'aventure suisse s'arrête en quarts de finale.
Oui mais il y a encore une belle occasion d'accumuler de l'expérience, pour les joueurs ou pour l'équipe. Maintenant, il va falloir tirer les leçons, faire de l'analyse vidéo et améliorer les petits détails. Contre le Canada (ndlr: samedi, 14h), nous allons continuer à jouer un basket intensif, avec beaucoup d'émotions.