«Pour être craint, il faut être puissant.» Ce 14 juillet 2025, Emmanuel Macron a résumé sa doctrine de fin de mandat: mettre l’accent sur la force militaire française, l’excellence des armées tricolores et la coopération militaire européenne pour être capable, à la fois, de dire non à Donald Trump et de répondre à la menace principale qu’est la Russie.
Mais peut-on croire à l’efficacité de cette stratégie? Le fait d’aligner des déclarations martiales suffit-il à doper les capacités de riposte diplomatique et militaire françaises? Macron, à deux ans de la fin de son second quinquennat, n’est-il pas déjà prisonnier de sa fragilité domestique – sans majorité à l’Assemblée nationale, et à la tête d’un pays en proie à de graves difficultés budgétaires?
Comment transformer les promesses en actes? Et surtout, quelles réponses apporter à Donald Trump qui, avec ses méthodes déroutantes et son obsession du rapport de force, imprime sa marque au Moyen-Orient, en Ukraine, mais aussi avec les accords de paix signés entre l’Inde et le Pakistan ou le Congo et le Rwanda? De quelles forces dispose vraiment le locataire de l’Elysée, et quelles cartes peut-il abattre pour se faire entendre, et imposer l’Europe à la table des puissances, d’ici mai 2027?
14 juillet oblige: il était impossible de ne pas revêtir notre uniforme autour du comptoir de l’Helvétix Café, avec notre complice, l’ancien journaliste de Radio France Fabrice le Quintrec. Macron, combien de divisions? Mais aussi Macron, quelle qualité de diagnostic? Vu de Suisse, ce pays qui préfère acheter des F35 américains plutôt que des Rafale français, on ouvre le débat.