Notre podcast Helvetix Café
Les Français ont-ils raison d'avoir peur de la guerre?

Le Général Fabien Mandon a suscité la polémique en déclarant devant les maires de France que le pays doit être prêt à «perdre ses enfants». Tollé. Mais les Français n'ont-ils pas de bonnes raisons de redouter une surenchère guerrière? On en parle dans Helvetix Café.
Publié: 16:11 heures
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Chaque année, le président de la République française descend les Champs Elysées lors du défilé militaire du 14 juillet.
Photo: Anadolu via Getty Images
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Richard WerlyJournaliste Blick
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Les maires de France l’avaient invité pour un exposé sur les défis géopolitiques présents et à venir. L’intervention du général Fabien Mandon devant la session annuelle de leur association réunie à Paris, le 19 novembre, s’est presque transformée en séisme militaro-politique. 

Pour avoir averti que, s’il veut être prêt «dans trois ou quatre ans», son pays doit «accepter le risque de perdre des enfants, de souffrir économiquement», le chef d’état-major des armées a provoqué un débat national. Peur de la guerre? Peur de mourir pour l’Ukraine? Le débat s’est aussitôt enflammé.

Normal, dès lors, d’y revenir avec Fabrice Le Quintrec, notre complice habituel au comptoir de l’Helvetix Café, le podcast de Blick qui raconte la France en version helvétique. La Suisse, on le sait, a la réputation d’être un pays «en armes», image façonnée par son armée de milice et par la vision fréquente de jeunes en uniformes, en route pour les casernes avec leur fusil d’assaut déchargé en bandoulière. Alors, la France? Est-elle découragée? Paie-t-elle, sur le plan de sa préparation militaire, le prix de ses fractures?

Ce podcast ne pouvait pas tomber au meilleur moment. Cette semaine, Emmanuel Macron pourrait dévoiler lors d’une intervention télévisée sa proposition d’un retour sur service militaire d’environ un an, sur la base du volontariat. 

La conscription, pour rappel, a été abandonnée en France en 1996, sous la présidence de Jacques Chirac. Invité du journal télévisé de France 2 le 22 février 1996, le chef de l’Etat élu un an plus tôt informe les Français de son intention de mettre fin au service militaire, en vigueur depuis 1798: «Nous n’avons plus besoin d’appelés, de gens faisant leur service militaire. Et donc dans six ans, il n’y en aura plus».

La guerre et ses souffrances. Doit-on être prêt et comment s’y préparer?

«Le portrait est très noir et je crois qu’il faut le dire a expliqué le chef d’état-major des armées français. La Russie est convaincue que les Européens sont faibles. Pourtant nous sommes forts. Fondamentalement plus forts que la Russie.» A la condition «d’accepter que nous vivons dans un monde en risque et que l’on peut utiliser la force […] Ce qu’il nous manque, c’est la force d’âme pour accepter de nous faire mal pour défendre la Nation. […] Il faut accepter de perdre nos enfants, de souffrir économiquement. Si nous ne sommes pas prêts à cela, alors nous sommes en risque. Il faut en parler dans vos communes», a-t-il lancé aux maires.

L’armée française compte environ 200'000 militaires. Un projet déjà en lice est de multiplier les réservistes par deux pour atteindre les 80'000 personnes. Le retour du service militaire pourrait concerner, selon différents scénarios, entre 10'000 et 50'000 jeunes par an.

Retrouvez ici tous les épisodes d’Helvetix Café.

Helvetix Café est un podcast de Blick produit par Richard Werly. Invités réguliers: Fabrice Le Quintrec, Catherine Schwaab et François Garçon.

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