Vols, armes, excès de vitesse
À Genève, ce fou du volant roulait avec un gyrophare de la police!

Un Français de 20 ans est suspecté d'avoir usurpé la fonction de policier en roulant avec un gyrophare enclenché entre deux villages du canton de Genève. Il est aussi poursuivi pour des affaires de brigandage et excès de vitesse, rapporte la «Tribune de Genève».
Publié: 28.07.2024 à 15:18 heures
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Dernière mise à jour: 27.09.2024 à 18:33 heures
Un Français de 20 ans est suspecté d'avoir usurpé la fonction de policier en roulant avec un gyrophare enclenché entre deux villages du canton de Genève. Il est aussi poursuivi pour des affaires de brigandage et excès de vitesse.
Photo: Shutterstock
Alessia Barbezat

C'était en mars dernier. En pleine nuit, un gyrophare avait été enclenché entre deux villages genevois. Sauf que le conducteur du véhicule n'était pas un policier. Loin de là. 

Comme le révèle la «Tribune de Genève» dans son édition du week-end, l'homme avait dissimulé sous le siège conducteur une arme de poing et une réplique d'un fusil à double canon. Mais les charges à l'encontre de ce Français âgé de 20 ans ne s'arrêtent pas là. Vol à main armée au guidon d'un scooter avec l'aide d'un complice en février dernier, réitéré quatre jours plus tard, toujours avec le même complice, mais avec violence cette fois-ci. La victime se fait voler sa montre (7600 francs) et est blessée au crâne et à l'arcade sourcilière.

Et les enquêteurs découvrent aussi que le multirécidiviste est un fou du volant. Le 9 juin 2023, il aurait roulé à 112 km/h à la place des 50km/h sur la route de Jussy. Le 23 août, le chauffard aurait été flashé à 144 km/h sur un tronçon limité à 60 km/h, le 4 septembre à 140km/h au lieu de 60km/h et le 19 novembre à 90 km/h au lieu de 50km/h. Clou du spectacle: en février, le pilote zinzin a emprunté une bande cyclable avec son véhicule à ... 111km/h.

Lors des perquisitions, la police a retrouvé chez lui des armes, un scooter correspondant à celui utilisé lors des infractions, ainsi que des vêtements similaires à ceux portés par l'un des auteurs des brigandages. Le prévenu, défendu par Me Karim Raho, admet en partie les charges, reconnaissant la détention des armes factices et la revente de la montre volée, mais conteste l'utilisation du gyrophare et les infractions routières.

Arrêté le 3 mars, le prévenu a tenté en vain d'obtenir sa libération sous caution, les juges estimant le risque de fuite trop élevé en raison de ses fortes attaches en France. La répétition des actes mettant en danger l'intégrité physique d'autrui et la violence déployée font craindre qu'il ne commette à nouveau des infractions similaires. L'enquête du Parquet arrivant à son terme, un acte d'accusation sera dressé afin de renvoyer cette affaire devant le Tribunal correctionnel.

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