Macron sort la sulfateuse contre Poutine: «C'est un impérialiste révisionniste»
Le président français Emmanuel Macron a accusé jeudi son homologue Vladimir Poutine d'être un «impérialiste révisionniste» qui a fait selon lui «un contre-sens historique» en le comparant à Napoléon.
«Napoléon menait des conquêtes. La seule puissance impériale que je vois aujourd'hui en Europe s'appelle la Russie et c'est un impérialiste révisionniste de l'histoire et de l'identité des peuples», a-t-il déclaré devant la presse à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.
Source: AFP
Feu vert des 27 pour muscler la défense européenne
Les dirigeants des Vingt-Sept, réunis jeudi en sommet à Bruxelles, ont donné leur feu vert à un plan de la Commission européenne pour renforcer leur défense, a annoncé une porte-parole de l'UE.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a proposé cette semaine un plan, baptisé «réarmer l'Europe», qui vise à mobiliser quelque 800 milliards d'euros, dont 150 milliards sous forme de prêts, pour renforcer les capacités de défense du continent.
«Nous allons de l'avant de façon décisive vers une Europe de la défense forte et plus souveraine», s'est réjoui pour sa part Antonio Costa, président du Conseil européen, devant la presse, après le feu vert des 27.
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Source: AFP
«Nous sommes des alliés loyaux et fidèles», répond Macron à Trump
Le président français Emmanuel Macron a affirmé jeudi que les Français étaient «des alliés loyaux et fidèles», en réponse à des propos de Donald Trump mettant en cause l'engagement de la France envers la défense des Etats-Unis dans le cadre de l'Otan.
«Nous avons toujours été là l'un pour l'autre. Nous sommes des alliés loyaux et fidèles», a déclaré Emmanuel Macron, lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet extraordinaire à Bruxelles. Il a souligné que la France éprouvait «respect et amitié» pour les Etats-Unis et leurs dirigeants et était «en droit de réclamer la même chose».
Source: AFP
Trump jette le doute sur l'OTAN: «S'ils ne paient pas, je ne vais pas les défendre»
Donald Trump a mis en doute jeudi à la fois l'engagement des Etats-Unis dans l'OTAN et la solidarité des pays alliés au sein de l'Alliance de défense transatlantique. «S'ils ne paient pas, je ne vais pas les défendre», a indiqué le président américain, qui n'en est pas à sa première sortie du genre, à des journalistes depuis la Maison Blanche.
Les pays membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord «devraient payer plus» pour leurs dépenses militaires, a-t-il martelé.
«Mon plus gros problème avec l'Otan (...) c'est que si les Etats-Unis avaient un problème et qu'on appelait la France ou d'autres pays que je ne nommerais pas en disant 'on a un problème', vous pensez qu'ils viendraient nous aider, comme ils sont censés le faire? J'en suis pas sûr...» a également lancé le président républicain.
Source: AFP
Dissuasion nucléaire: Macron veut voir d'ici mi-2025 «s'il y a des coopérations nouvelle» possibles dans l'UE
Emmanuel Macron a déclaré jeudi se donner jusqu'à «la fin du semestre» pour voir «s'il y a des coopérations nouvelles qui peuvent voir le jour» au sein de l'Union européenne autour de la possibilité de faire bénéficier d'autres pays alliés de la dissuasion nucléaire française.
«On va ouvrir une phase où nos techniciens vont échanger», «un dialogue à la fois stratégique et technique, et suivront des échanges au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement pour regarder d'ici la fin du semestre s'il y a des coopérations nouvelles qui peuvent voir le jour», a dit le président français à l'issue du sommet de l'UE à Bruxelles.
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Projet d'une banque pour financer l'industrie de la défense européenne
Un ancien responsable de l'innovation à l'Otan, Robert Murray, travaille sur la création d'une banque de défense, sécurité et résilience (DSR bank) pour permettre à cette industrie de se développer en Europe face à la menace russe. Le projet est «en discussions avancées avec les gouvernements du Royaume-Uni, des États-Unis et de l'UE», indique un communiqué publié cette semaine.
«D'abord, les nations doivent négocier une charte», a priori d'ici juin, «ensuite cette charte doit être ratifiée» au second semestre 2025, «puis les premières opérations pourront commencer, en 2026», a déclaré jeudi à l'AFP M. Murray. L'industrie de la défense est amenée à se muscler en Europe au moment où le président américain Donald Trump met à mal l'alliance transatlantique et gèle son aide militaire à l'Ukraine.
Une banque abondée par les États actionnaires
Emmanuel Macron a promis mercredi lors d'une allocution télévisée des «investissements supplémentaires» en matière de défense, «qui exigent de mobiliser des financements privés, mais aussi des financements publics». «Si vous êtes une entreprise de défense, il est très difficile d'obtenir des services bancaires, des crédits, parce que vous devez faire face à des risques de conformité très élevés», a expliqué Murray.
Le modèle de cette banque DSR serait celui d'une banque multilatérale, à l'image de la Banque européenne d'investissement (BEI), qui serait abondée en partie par les États actionnaires, et l'idée est de faire appel à la fois aux capitaux européens et américains.
Source: AFP
Des délégations ukrainienne et américaine doivent se rencontrer mardi en Arabie saoudite
Des délégations ukrainienne et américaine ont prévu de se rencontrer mardi à Ryad en Arabie Saoudite, a indiqué jeudi un haut responsable ukrainien à l'AFP, Kiev cherchant à réparer ses liens avec l'administration de Donald Trump.
Le chef du cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermark, devrait mener la délégation de son pays, qui pourrait aussi inclure le ministre de la Défense Roustem Oumerov, a indiqué le responsable à l'AFP, sous couvert d'anonymat. L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, avait déclaré plus tôt qu'il rencontrerait une délégation ukrainienne la semaine prochaine, sans en préciser la date exacte.
Source: AFP
Berlin promet d'aider à compenser le gel de l'aide américaine
L'Allemagne, engagée dans une augmentation massive de ses investissements de défense, est prête à compenser en partie la suspension de l'aide militaire américaine à l'Ukraine, a promis jeudi son ministre de la Défense Boris Pistorius.
L'Allemagne est le deuxième fournisseur en valeur absolue d'équipements militaires à Kiev derrière les Etats-Unis, notamment des systèmes anti-aérien, des munitions et des chars de combat. Le pays a par ailleurs accueilli plus d'un million de réfugiés ukrainiens depuis l'invasion russe il y a plus de trois ans.
Source: AFP
L'Ukraine accuse les Etats-Unis de «détruire» l'ordre mondial, auprès de la Russie
Les Etats-Unis «détruisent» l'ordre mondial, a accusé jeudi l'ambassadeur ukrainien au Royaume-Uni, Valery Zaloujny, au moment où Washington met à mal l'alliance transatlantique et gèle son aide militaire à l'Ukraine. «Nous voyons que ce n'est pas seulement l'axe du mal et la Russie qui essaient de réviser l'ordre mondial, mais que les Etats-Unis sont finalement en train de (le) détruire.»
L'ambassadeur a tenu ces propos alors que les relations entre le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky semblent s'apaiser après leur vive altercation la semaine dernière.
Pendant ce temps, Volodymyr Zelensky se trouve à Bruxelles pour un sommet exceptionnel des dirigeants des 27 pays de l'Union européenne (UE), destiné à renforcer la défense européenne.
Source: AFP
Macron recevra des pays européens mardi 11 mars pour parler de la paix en Ukraine
La réunion à Paris des chefs d'état-major des pays européens prêts à garantir une future paix en Ukraine, annoncée par le président français Emmanuel Macron mercredi dans une allocution, se tiendra mardi 11 mars en sa présence, a précisé son entourage jeudi.
Cette réunion doit porter sur un éventuel «déploiement de forces européennes» en Ukraine, qui «n'iraient pas se battre sur la ligne de front», mais «au contraire, une fois la paix signée, pour en garantir le plein respect», a expliqué Macron mercredi soir.
Source: AFP
Pour la Russie, un cessez-le-feu temporaire en Ukraine serait «inacceptable»
La diplomatie russe a estimé jeudi qu'un cessez-le-feu provisoire en Ukraine, suggéré notamment par Paris et Kiev, serait «absolument inacceptable» car le conflit finirait par reprendre.
«Des accords fermes sur un règlement définitif sont nécessaires», a assuré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, jugeant toute forme de courte pause permettant une «réorganisation» des troupes comme «absolument inacceptable, car elle aboutira exactement au résultat inverse».
Source: AFP
Des figures de l'opposition ukrainienne veulent la paix avant des élections
Les figures de l'opposition ukrainienne Petro Porochenko et Ioulia Tymochenko ont déclaré jeudi s'opposer à toute élection dans leur pays avant la fin de la guerre, un média américain ayant évoqué la possibilité de la tenue d'un scrutin présidentiel malgré le conflit. Depuis le début de l'invasion russe du 24 février 2022, la loi martiale en vigueur en Ukraine interdit la tenue d'élections, alors que le pays est soumis à des bombardements quotidiens.
Mais le président américain Donald Trump, depuis son rapprochement amorcé avec Moscou, a remis en cause en février la légitimité du dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky, le qualifiant de «dictateur sans élections». Jeudi, le média américain Politico a affirmé que des collaborateurs hauts placés de Trump avaient eu des discussions secrètes avec Mme Tymochenko et des cadres du parti de Porochenko sur la possibilité d'organiser rapidement en Ukraine une élection présidentielle.
«Manque de communication»
Dans un communiqué publié jeudi, Porochenko, rival politique de Volodymyr Zelensky qui a remporté face à lui la présidentielle de 2019, a indiqué que son équipe «a toujours été et reste catégoriquement contre l'organisation d'élections pendant la guerre».
«Des élections ne peuvent avoir lieu qu'après un cessez-le-feu et la signature d'un accord de paix avec des garanties de sécurité pour l'Ukraine», a-t-il ajouté. Porochenko, qui fut président de l'Ukraine entre 2014 et 2019, a néanmoins adressé une critique à l'encontre de Volodymyr Zelensky, en affirmant qu'un «manque de communication» entre Kiev et Washington posait «un risque pour l'Etat» ukrainien.