Imran Khan soupçonné de corruption
Violents heurts après le placement en détention de l'ex-Premier ministre

L'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan a été placé ce mercredi 10 mai en détention provisoire pour une affaire de corruption. Cette décision fait suite à son arrestation la veille, laquelle avait déclenché des émeutes dans plusieurs provinces.
Publié: 10.05.2023 à 21:43 heures
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L'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan a été placé mercredi en détention provisoire pour une affaire de corruption. Cette mesure a été prise au lendemain de son arrestation qui a déclenché des émeutes ayant entraîné l'envoi de soldats dans plusieurs provinces.

Imran Khan, qui espère revenir au pouvoir et fait pression sur le gouvernement pour qu'il organise des élections anticipées avant octobre, a été placé en détention provisoire pour une durée de huit jours, a déclaré mercredi un de ses avocats, Ali Bukhari, à l'issue d'une audience à huis clos.

L'ex-chef du gouvernement comparaissait pour une affaire de corruption devant un tribunal spécial convoqué au siège de la police.

Selon Sher Afzal Marwat, un avocat du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le parti de M. Khan, celui-ci est «de bonne humeur» mais a été frappé à l'arrière de la tête et à la jambe au moment de son arrestation mardi.

Six morts lors de manifestations après l'arrestation

De violents heurts ont éclaté entre les partisans du PTI et la police à l'annonce de l'arrestation de l'ancien Premier ministre.

Au moins six personnes sont mortes dans des incidents liés aux manifestations, ont signalé mercredi la police et les hôpitaux. Le gouvernement a donné son feu vert à l'envoi de soldats dans trois provinces, dont celles de la capitale Islamabad et du Pendjab, la plus peuplée du Pakistan, où près de 1000 manifestants ont été arrêtés et 130 policiers blessés depuis le début des manifestations.

Des protestataires ont incendié la résidence du commandant militaire de Lahore (est) et ont bloqué les grilles d'entrée du quartier général de l'armée à Rawalpindi, près d'Islamabad.

Dans un communiqué, l'armée a menacé d'une «forte réaction» ceux qui s'attaquent aux installations militaires et de l'État.

Dès mardi, les puissances occidentales ont appelé au respect des règles d'une démocratie apaisée.

(ATS)

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