Le premier groupe de transport aérien européen Lufthansa a fait état jeudi d'une baisse de son bénéfice net au troisième trimestre malgré la hausse des ventes, en raison de la concurrence sur les prix en Europe et de la baisse de la demande en Amérique du Nord.
De juillet à septembre, le groupe allemand a dégagé un bénéfice net de 966 millions d'euros, en baisse de 12% sur un an, malgré la hausse du nombre de passagers, d'après un communiqué. C'est mieux que ce que prévoyait le consensus des experts interrogés par Factset, qui tablaient sur un bénéfice inférieur, à 845 millions.
Le revenu par siège au kilomètre de ses compagnies aériennes (Lufthansa Airlines, Austrian, Swiss, Eurowing, Brussels Airlines et ITA airways) a baissé de 2,2% «en raison de la forte concurrence sur le marché continental européen et du ralentissement temporaire prévu de la demande sur l'Atlantique Nord», explique le communiqué.
Un plan de redressement
Déjà au trimestre dernier, le groupe avait observé une réticence de certains voyageurs européens à voyager aux Etats-Unis, en raison du climat politique sous le gouvernement du président Donald Trump, le conduisant à prévoir une réduction de la croissance en Amérique du Nord.
Lufthansa, basé à Francfort en Allemagne, continue de dénoncer les contraintes réglementaires européennes qui pèsent sur les compagnies en Europe. «Les vols intérieurs en Allemagne ont diminué de moitié depuis 2019 en raison de l'évolution des coûts réglementaires», a déclaré Carsten Spohr, président du directoire, dans le communiqué.
Le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 11,2 milliards d'euros, en hausse de 4%, tiré par une hausse du nombre de passagers: 42 millions contre 40 l'an dernier à la même période. Il s'agit du meilleur chiffre d'affaires trimestriel réalisé dans l'histoire du groupe.
Il souligne les premiers effets positifs de son programme d'économies dans sa compagnie Lufthansa Airlines ce trimestre. Engagé dans un plan de redressement pour renforcer sa rentabilité, le groupe a annoncé fin septembre supprimer 4000 postes d'ici 2030, essentiellement en Allemagne.