La vice-présidente du Venezuela Delcy Rodriguez a fermement nié jeudi avoir négocié avec les Etats-Unis une potentielle éviction du pouvoir du président Nicolás Maduro, démentant des informations de presse.
Le journal américain «Miami Herald» a rapporté jeudi que la vice-présidente vénézuélienne et son frère Jorge avaient entamé des négociations avec Washington pour évincer Nicolás Maduro en échange de leur maintien au pouvoir, sans préciser ses sources.
«'Fake'! Un autre média qui s'ajoute au dépotoir de la guerre psychologique contre le peuple vénézuélien. Ils n'ont ni éthique ni morale et favorisent exclusivement le mensonge et la charogne», a écrit Delcy Rodriguez sur la messagerie Telegram.
«La révolution bolivarienne compte sur un haut commandement politico-militaire uni autour de la volonté du peuple», a-t-elle ajouté, accompagnant sa publication d'une photographie d'elle au côté de Nicolás Maduro avec pour légende: «Ensemble et unis avec le président Maduro».
Déploiement américain
Le «Miami Herald» soutient que Delcy Rodriguez aurait fait passer sa proposition via l'intermédiaire de médiateurs au Qatar, pays qui a servi de médiateur entre les Etats-Unis et le Venezuela pour des échanges de prisonniers.
Washington a déployé sept navires de guerre dans les Caraïbes et un dans le golfe du Mexique, dans le cadre d'une opération présentée comme destinée à lutter contre le trafic de drogue, visant particulièrement le Venezuela et son président Nicolás Maduro. Donald Trump, qui a reconnu avoir autorisé des opérations clandestines de la CIA au Venezuela, a fait part d'au moins cinq frappes sur des bateaux, pour un total d'au moins 27 personnes tuées.
«Quelqu'un peut-il croire que la CIA n'est pas active au Venezuela depuis 60 ans? Quelqu'un peut-il croire que la CIA n'a pas conspiré depuis 26 ans contre le commandant [ex-président Hugo, ndlr] Chavez et contre moi?», a déclaré Nicolás Maduro jeudi lors d'un évènement officiel.