Ah, les vacances… La plage, le sable, le soleil. Pour Goran Nikolic, de son séjour en Grèce resteront plutôt frustration, maux de tête et hémorragie. C’est avec un nez cassé que le quadragénaire est rentré à Guin, dans le canton de Fribourg.
Jeudi dernier, tout se passait bien pour le père de famille. Les Nikolic et leurs deux enfants se prélassaient sur la plage de l’île grecque de Lefkada, en mer Ionienne. Goran est assis sur son linge, les trois autres membres de sa famille sont couchés.
Le logisticien voit une ombre arriver sur sa gauche. «Au moment où j’ai tourné la tête, j’ai entendu un boum et j’ai pris un violent coup en pleine figure, entre le front et le nez.» L’homme ne s’en rend pas compte, mais il vient d’entrer en collision avec un tandem de parapente.
«Mes enfants auraient pu être blessés»
«Je ne peux pas dire si c’est le touriste à l’avant ou l’instructeur à l’arrière qui m’a percuté. Tout s’est passé si vite, j’avais du sang partout.» Pendant quelques secondes, Goran Nikolic perd connaissance. Sa femme se met à crier et à pleurer. «Elle a aussi été touchée, mais seulement légèrement.»
Le Fribourgeois, lui, saigne abondamment. Heureusement pour lui, deux maîtres-nageurs accourent pour lui porter secours. «Ils ont réussi à arrêter l’hémorragie et à me mettre de la glace sur le visage. Je leur en suis très reconnaissant.»
Pour autant, Goran Nikolic ne décolère pas. «Si je n’avais pas fait tampon malgré moi pour les arrêter, mes enfants auraient été touchés. Ils auraient pu être blessés ou pire…» Le touriste fribourgeois, qui a choisi de raconter son histoire pour avertir les autres touristes de Lefkada du danger potentiel, ne comprend pas comment l’instructeur a pu perdre le contrôle de cette manière. «Il aurait pu crier pour m’avertir!»
Intervention de l’ambassade
Le quadragénaire a voulu se rendre auprès de la police. «Mais ils m’ont dit que je devais d’abord me rendre à l’hôpital», raconte l’homme installé en Singine. Le verdict a été aussi implacable qu’attendu: nez cassé. «Ils m’ont mis des tampons pour arrêter le saignement. Ensuite, ils ont dû m’anesthésier pour réparer mon nez.»
Si tout est plus ou moins rentré dans l’ordre, Goran Nikolic ne décolère pas de l’attitude de la police. «J’attendais désespérément une trace écrite de l’incident. Ce n’est que lorsque ma femme a contacté l’ambassade de Suisse que les choses ont bougé. La police m’a aussitôt envoyé le procès-verbal», raconte le père de famille, qui salue l’action des autorités suisses sur place. Et ce même si les vacances de la famille ont été «gâchées» par cet incident traumatisant.
Contactée par Blick, l’entreprise de parapente en question n’a pas répondu à nos questions.