En voici une enquête qui marquera les esprits. Jeudi dernier, le corps de Maryna S.*, une Ukrainienne disparue sans laisser de traces à Hockenheim (D), a été retrouvé jeudi de la semaine dernière. Les recherches menées sans relâche pendant plusieurs jours n'ont pas permis de retrouver la jeune femme de 27 ans vivante.
La femme est décédée à la suite d'un acte criminel. Mais un autre élément de l'enquête rend cette affaire particulièrement grave: son petit bébé a été enlevé. Pendant plusieurs jours, il n'y a pas non plus eu de trace de la grand-mère du bébé enlevé. La femme, âgée de 51 ans, était en voyage avec sa famille. Mercredi, la triste nouvelle est enfin tombée: la cinquantenaire elle aussi été découverte morte dans un lac.
On a ici affaire à un véritable polar dans le sud de l'Allemagne. Comme l'a annoncé vendredi la préfecture de police de Mannheim, un couple d'une quarantaine d'années serait à l'origine de ce double meurtre et de l'enlèvement du bébé. Ce dernier aurait été retrouvé dans l'appartement des amants.
Le couple s'est vanté d'avoir un bébé
Mais récapitulons. Comme l'indiquait «Bild» samedi, les ravisseurs présumés – un Allemand et une Russe – se seraient vantés de la «naissance» imminente de leur petite fille, bien avant l'enlèvement. Le duo prévoyait-il depuis longtemps de se débarrasser des deux femmes Ukrainiennes et de kidnapper le bébé?
Tout porte à croire à un tel scénario: le suspect principal, qui travaillait dans une boucherie, aurait parlé avec fierté de la naissance de sa fille à des collègues de travail. Mais le nourrisson se trouvait encore aux soins intensifs à ce moment-là, avait-il menti.
«Je ne m'attendais pas à un tel crime»
Des voisins témoignent à «Bild» qu'ils ne se seraient jamais attendus à un tel crime de la part du couple. Les amants ont toujours été très polis et avaient l'air très gentils.
Une voisine a assisté à l'arrestation du couple ravisseur. «Mercredi soir, vers 19 heures, plusieurs voitures se sont arrêtées devant l'immeuble dans un crissement de pneus, de nombreux hommes cagoulés en sont sortis.»
Lorsqu'elle a quitté son appartement pour aller voir ce qu'il se passait, son voisin était déjà assis devant la maison, les mains liées. «Ce n'est que lorsque j'ai appelé la police que j'ai appris qu'il s'agissait d'une intervention policière. J'ai d'abord craint qu'il s'agisse d'une grave agression», ajoute-t-elle.
Selon une connaissance de la famille de la victime, une mystérieuse femme aurait proposé de l'aide à la famille ukrainienne, réfugiée, sur les réseaux sociaux pour le traitement de ses dossiers. On ne sait toutefois pas s'il s'agit de la personne arrêtée.
*Nom connu
