Quatre membres d'une même famille, les parents et deux enfants, ont trouvé la mort dans l'effondrement inopiné de leur immeuble dans le nord-ouest de la Turquie, a rapporté jeudi le ministère de l'Intérieur.
Seule la fille âgée de 18 ans a pu être extraite vivante des ruines de cet édifice de sept étages, à Gebze, en périphérie est d'Istanbul sur la rive nord de la mer de Marmara, qui s'est effondré mercredi matin aux alentours de 07H00 (04H00 GMT). Pour la presse turque, qui précise que des travaux sur le métro étaient en cours dans le quartier, cet incident illustre une nouvelle fois les négligences des pouvoirs publics quant aux contrôles des bâtiments.
Les fouilles, qui se sont achevées jeudi à l'aube après la découverte des corps sans vie des parents, dix-neuf heures après l'accident, ont été retransmises en direct par les chaînes de télévision. Les corps des deux enfants avaient été rapidement dégagés. Douze bâtiments voisins ont été évacués par précaution.
Scandale de sécurité
«Au total, 913 personnes, dont 628 secouristes, ont travaillé sans relâche lors d'une course contre la montre», a déclaré jeudi matin le vice-ministre de l'Intérieur, Mehmet Aktas, annonçant la fin des recherches. Les opérations de déblaiement se poursuivront après la fin de l'enquête menée par le parquet régional de Kocaeli, a-t-il ajouté, sans avancer d'explication à cet écroulement.
Pour le journal BirGün, proche de l'opposition, «ces événements mettent une fois de plus en lumière les lacunes en matière de sécurité et de contrôle des bâtiments». Selon les médias turcs, des travaux étaient en cours dans le métro et les autorités avaient été averties, la veille, de fissures et de dégâts causés à l'immeuble et à une pharmacie située au rez-de-chaussée.
Le sujet est particulièrement sensible dans le pays, traversé par deux failles sismiques majeures. Le dernier tremblement de terre d'ampleur, en février 2023, avait causé la mort d'au moins 53'500 personnes dans le sud-est, ensevelies dans les décombres de leurs habitations tombées parfois comme des châteaux de cartes.