Implosion du submersible
La mère de l'adolescent décédé dans le Titan se confie

Shahzada Dawood et son fils Suleman, 19 ans, sont morts dans l'accident du submersible Titan, qui a implosé lors d'une plongée vers l'épave du Titanic. Selon sa mère, Suleman voulait battre un record du monde.
Publié: 26.06.2023 à 19:25 heures
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Dernière mise à jour: 27.06.2023 à 07:50 heures
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Christine Dawood a donné une interview pour la première fois depuis le drame.
Photo: Screenshot BBC

Suleman, le fils du richissime entrepreneur Shahzada Dawood, ne pouvait pas se séparer de son Rubik's Cube. Il avait même réussi à le résoudre en moins de 12 secondes.

Il l'a emporté avec lui dans la mort. À bord du Titan, il avait prévu de battre un record du monde. C'est ce que raconte sa mère Christine dans la première interview depuis la tragédie du submersible. Elle raconte à la BBC: «Il m'a dit: 'Je vais résoudre mon Rubik's Cube à 3700 mètres sous le niveau de la mer, presque sur le Titanic.'»

Suleman voulait battre un record

Son père Shahzada avait pris une caméra pour immortaliser ce moment. Il voulait filmer la tentative et la montrer ensuite à l'organisation «Guiness World Records» afin de l'officialiser.

Christine Dawood et la fille de la famille, Alina, se trouvaient à bord du Polar Prince, le bateau qui accompagnait le Titan à la surface. Elles ont appris immédiatement que la communication avec le submersible avait été interrompue. «A ce moment-là, je n'ai pas compris ce que cela signifiait. Depuis, tout s'est empiré», raconte l'épouse et mère endeuillée.

La mère a laissé la place à son fils

Initialement, elle voulait participer à l'expérience avec son mari et aller jusqu'à l'épave. Mais le premier voyage prévu avait été annulé à cause de la pandémie. Elle a alors laissé la place à son fils. «Il voulait absolument y aller.»

Avant la plongée, ils se sont embrassés et ont échangé des plaisanteries. Elle déplore: «J'étais vraiment contente pour eux, car ils voulaient faire ça depuis très longtemps.» Lorsque l'opération de sauvetage a commencé, la joie initiale s'est transformée en désespoir.

«C'est à ce moment-là que j'ai perdu espoir»

Une fois le délai de 96 heures écoulé, elle a envoyé un message à sa famille. «J'ai écrit: 'Je me prépare au pire.' C'est à ce moment-là que j'ai perdu espoir.»

L'espoir, sa fille l'a gardé plus longtemps mais tout a basculé au moment de l'appel des garde-côtes. «A ce moment-là, ils nous ont dit qu'ils avaient trouvé des débris.» La mère ne souhaite pas évoquer les recherches. Elle ne sait pas si elle pourra un jour se relever de cette perte. «Ils me manquent vraiment beaucoup.»

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