Ses compagnons de route témoignent
Les réactions pleuvent après le décès de Silvio Berlusconi

Le décès de l'ex-Premier ministre italien Silvio Berlusconi a suscité de nombreuses réactions du monde politique lundi. Plusieurs compagnons de route de l'ancien dirigeant prennent la parole.
Publié: 12.06.2023 à 15:30 heures
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Dernière mise à jour: 13.06.2023 à 12:57 heures
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Silvio Berlusconi a perdu son combat contre la leucémie.
Photo: Getty Images
Marian Nadler

L'ex-Premier ministre italien Silvio Berlusconi est mort. La figure emblématique de la droite en Italie a perdu son combat contre la leucémie. Dès midi, des partisans et des représentants des médias se sont rassemblés devant l'hôpital San Raffaele de Milan, où l'homme de 86 ans est décédé. Les réactions d'anciens compagnons de route à la triste nouvelle ne se sont pas fait attendre.

Dans un message vidéo, la Première ministre italienne Giorgia Meloni a décrit Silvio Berlusconi comme un «combattant». C'était un homme «qui n'a jamais eu peur de défendre ses convictions». Et c'est précisément ce courage et cette détermination qui ont fait de lui l'une des figures les plus influentes de l'histoire de l'Italie, a ajouté la dirigeante.

Vladimir Poutine regrette le décès d'un «ami»

«Ce grand combattant nous a quittés. Repose en paix, mon ami», a tweeté le Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Quant au président russe Vladimir Poutine, il a indiqué dans un communiqué que Silvio Berlusconi resterait dans la mémoire russe comme un partisan cohérent et de principe du renforcement des relations amicales entre les deux pays. «Pour moi, Berlusconi était un homme cher, un véritable ami, j'ai sincèrement admiré sa sagesse et sa capacité à prendre des décisions clairvoyantes», a déclaré le chef du Kremlin.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré qu'il était «profondément attristé» par la disparition de Silvio Berlusconi. «Silvio était un grand ami d'Israël et s'est toujours tenu à nos côtés», a fait remarquer Benyamin Netanyahou sur Twitter.

Ne pas tomber dans l'oubli

En France, la cheffe du «Rassemblement national» Marine Le Pen a déclaré que Silvio Berlusconi avait «profondément marqué la vie politique italienne». Silvio Berlusconi était «un homme politique atypique avec une vie extraordinaire», a ajouté la politicienne d'extrême droite.

La présidente du Parlement européen Roberta Metsola a évoqué depuis Bruxelles «le combattant qui a été à la tête du centre-droit ainsi qu'un personnage de la politique italienne et européenne pendant des générations. Père, entrepreneur, député européen, Premier ministre, sénateur.» Silvio Berlusconi a laissé son empreinte et ne tombera pas dans l'oubli, a-t-elle conclu.

«Beaucoup l'ont aimé, beaucoup l'ont détesté»

Matteo Renzi, ancien Premier ministre italien comme Silvio Berlusconi, a quant à lui déclaré: «Silvio Berlusconi a écrit l'histoire de ce pays. Beaucoup l'ont aimé, beaucoup l'ont détesté: tous doivent désormais reconnaître que son influence sur la vie politique, mais aussi sur l'économie, le sport et la télévision, a été sans précédent.»

«En tant qu'entrepreneur, il a révolutionné le monde de la communication et du sport avec un sens de l'initiative et de l'innovation extraordinaire. En tant que leader, il a changé la politique et a été aimé par des millions d'Italiens pour son humanité et son charisme.» Voilà comment l'ex-patron de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a décrit Silvio Berlusconi, avant d'ajouter: «Nous présentons nos plus sincères condoléances à sa famille, aux collaborateurs de son groupe et à la communauté de Forza Italia.»

Toute l'Italie partage le deuil de sa famille et de son parti, a encore avancé Matteo Renzi. «J'embrasse sincèrement et chaleureusement tous ceux qui l'ont aimé», a poursuivi le sénateur. Il a ajouté qu'il portait en ces heures les souvenirs de ses rencontres avec Silvio Berlusconi. Matteo Renzi s'est par exemple souvenu d'une conversation téléphonique avec le politicien populiste au cours de laquelle ce dernier avait évoqué l'histoire de sa mère, ce qui avait fait monter les larmes aux yeux de Matteo Renzi, homme politique aguerri.

Matteo Salvini demande une minute de silence

La nouvelle est parvenue au vice-Premier ministre italien Matteo Salvini lors de l'inauguration du nouveau siège des garde-côtes italiens à Lesa. «Un grand ami du lac Majeur, un grand Italien a décidé aujourd'hui de tirer sa révérence. Je demande une minute de silence pour Silvio Berlusconi», a déclaré Matteo Salvini selon les médias italiens.

Un autre ancien Premier ministre d'Italie, Romano Prodi, a pris la parole. «Au cours de notre longue confrontation politique, nous avons représenté des mondes différents et opposés, mais notre rivalité ne s'est jamais transformée en hostilité au niveau personnel», a expliqué le politicien de gauche Romano Prodi. Il a également relevé qu'il appréciait l'engagement de Silvio Berlusconi pour la «cause pro-européenne» et que leur relation avait toujours bénéficié d'un respect mutuel.

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