Quelle conséquence?
Face au stress, les cellules cancéreuses se diversifient

Des scientifiques zurichois ont mis au point une méthode permettant d’observer en direct le développement de cellules cancéreuses. Ils ont découvert qu’en situation de stress, ces cellules deviennent plus diverses, ce qui peut renforcer leur résistance aux traitements.
Publié: 22.05.2025 à 15:19 heures
Selon une nouvelle étude, les cellules cancéreuses se diversifient.
Photo: imago stock&people
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AFP Agence France-Presse

Grâce à une nouvelle méthode, des scientifiques zurichois ont pu observer en direct au microscope le développement de cellules cancéreuses. Ils ont ainsi pu constater qu'elles réagissent au stress en présentant une plus grande diversité, ce qui peut augmenter les résistances aux thérapies.

Les substances actives qui perturbent la duplication de l'ADN avant la division cellulaire ou les radiations qui provoquent des dommages à l'ADN conduisent à des cellules filles de plus en plus diversifiées sur plusieurs générations, a indiqué jeudi l'Université de Zurich (UZH) dans un communiqué.

Quelle conséquence?

Conséquence: cela augmente la complexité génétique de la tumeur. Cette diversité est à double tranchant: d'un côté, elle aide au développement et à l'adaptation au stress, mais d'un autre côté, elle peut réduire l'efficacité des thérapies.

Selon l'UZH, cette étude publiée cette semaine dans la revue Nature, montre pour la première fois en détail comment différents mécanismes peuvent influencer la stabilité génétique sur plusieurs générations de cellules et en augmenter l'hétérogénéité.

Mieux adapter les thérapies

Ces observations ont également permis d'avoir un aperçu direct de la manière dont plusieurs copies du génome, appelées polyploïdie, se forment dans les cellules. Celles-ci augmentent la complexité génétique, ce qui permet aux cellules de s'adapter plus rapidement et de développer des mécanismes de résistance aux médicaments.

«Nous comprenons mieux maintenant comment les cellules se développent avec des copies multiples de leur génome, et peut-être que nos connaissances pourront être utilisées pour influencer la façon dont la polyploïdie se développe et mieux adapter les thérapies», commente Andreas Panagopoulos, co-premier auteur de l'étude, cité dans le communiqué.

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