Procès Kardashian
Les «papys braqueurs» expriment leurs derniers regrets avant le verdict

Le procès des braqueurs de Kim Kardashian touche à sa fin à Paris. Une semaine après le témoignage de la superstar américaine, ce sont les «papys braqueurs» ont eu l'occasion de s'exprimer une dernière fois avant l'annonce du verdict.
Publié: 11:10 heures
L'accusation a requis 10 ans de prison contre les quatre braqueurs présumés.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Un spectaculaire braquage de superstar américaine en pleine Fashion Week de Paris, et neuf ans après, le verdict. La cour d'assises de Paris a donné une dernière fois la parole aux «papys braqueurs» de Kim Kardashian vendredi matin avant de se retirer pour délibérer, avec un verdict attendu dans la soirée.

Le président David De Pas a exceptionnellement laissé les 10 accusés – qui comparaissent tous libres et se sont présentés «presque à l'heure» pendant les quatre semaines de procès –, quitter le palais de justice pendant le délibéré. Il leur a demandé de revenir «à 19h», mais le verdict tombera sûrement plus tard.

L'un d'eux nie toujours les faits

Le «cerveau» présumé du braquage Aomar Aït Khedache, 69 ans, sourd et quasiment muet, a noté ses derniers mots sur son cahier, lus par son avocate: «Je demande pardon. Je n'arrive pas à trouver les mots. Je regrette beaucoup», a-t-il écrit, demandant ensuite «mille pardons» à son fils Harminy, qui avait conduit et récupéré son père et deux complices cette nuit du 2 au 3 octobre 2016.

«
Jamais au grand jamais je n'ai participé au vol de bijoux
Didier Dubreucq, accusé d'avoir participé au braquage
»

Lecture d'avocat aussi pour Didier Dubreucq, 69 ans également, qui suivait une chimiothérapie en marge du procès pour un cancer mais a dû être hospitalisé: «Jamais au grand jamais je n'ai participé au vol de bijoux», a écrit «Yeux bleus», qui jure ne pas être le deuxième homme monté dans la chambre de Kim Kardashian pour la séquestrer et la dépouiller de neuf millions d'euros de bijoux.

«J'assume ce que j'ai fait»

Tour à tour les autres se lèvent pour dire une fois encore leur «innocence», ou s'excuser: «J'ai de nouveau que des regrets à vous offrir, je suis désolé, j'assume ce que j'ai fait», déclare Yunice Abbas, 71 ans. Contre lui et trois autres braqueurs présumés, l'accusation a requis mercredi 10 ans de prison, demandant à la cour de ne pas se fier à leur «rides rassurantes».

Au moment des faits, ce sont «des braqueurs chevronnés du grand banditisme» au casier judiciaire chargé, pas des «pieds nickelés». «La réalité, c'est qu'ils ont monté un coup et qu'ils ont réussi», a martelé l'avocate générale Anne-Dominique Merville.

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