C'est un navire de l'Agence de surveillance des frontières européennes, Frontex, qui a initialement repéré les deux embarcations gonflables surchargées au large de Gavdos avant d'avertir les garde-côtes grecs qui les ont transférés au port de Paleochora, dans le sud de la Crète.
Plus de 600 personnes secourues à travers quatre opérations
Dimanche, c'est plus de 600 migrants au total qui ont été secourus dans cette zone de la Méditerranée orientale au cours d'au moins quatre opérations de sauvetage distinctes, selon la police portuaire. Toutes les personnes secourues ont été transférées dans des centres municipaux à Gavdos et en Crète, selon la même source. Parmi eux, un groupe de 442 personnes à bord d'un bateau de pêche ont été secourues par un cargo battant pavillon du Panama qui naviguait dans la zone, avant d'être transférées par des patrouilleurs grecs au port d'Agia Galini, en Crète.
Selon des photos de l'AFP, des migrants ont été débarqués dimanche en fin de matinée près de la plage fréquentée d'Agia Galini où de nombreux touristes se baignaient.
Depuis plus d'un an, l'île de Gavdos fait face à une hausse importante des flux migratoires depuis la Libye. Selon la police portuaire grecque, 7'300 migrants sont arrivés en Crète et à Gavdos depuis le début de l'année, contre 4.935 sur toute l'année 2024. Depuis début juin seulement, 2'550 arrivées ont été enregistrées.
Gouvernement et partenaires européens interpelés
Alors que des îles du nord-est de la mer Egée, comme celle de Lesbos, disposent de camps d'accueil, la Crète et Gavdos n'en ont pas. La maire de Gavdos, Lilian Stefanakis, a appelé le gouvernement à prendre des mesures pour y faire face à plusieurs reprises. De son côté, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a soulevé ce problème auprès de ses partenaires européens lors du dernier sommet de l'Union européenne fin juin à Bruxelles.
Le chef du gouvernement conservateur avait également annoncé en juin le déploiement de deux navires de la marine grecque en dehors des eaux territoriales de la Libye afin de «contrôler les flux de migrants illégaux», selon le porte-parole du gouvernement, Pavlos Marinakis.
Source: AFP