Malgré le tollé suscité par ses précédentes saillies, Donald Trump n'en démord pas: il veut le Groenland! Dimanche, lors d'une interview accordée à la chaîne américaine NBC, il a à nouveau évoqué la possibilité de recourir à la force pour annexer le territoire autonome du royaume du Danemark.
«Je ne l'exclus pas», a répondu le président américain à une question sur l'éventualité d'une annexion militaire. «Je ne dis pas que je vais le faire, mais je n'exclus rien», a-t-il poursuivi, assurant que les Etats-Unis avaient «très besoin» de la plus grande île du monde. «Le Groenland est une très petite population, que nous prendrons en charge, et dont nous prendrons soin, mais nous en avons besoin pour la sécurité internationale.»
Donald Trump lorgne depuis de longs mois ce vaste territoire, qui dispose d'importantes ressources, notamment en terres rares. Le républicain semble également attiré par la situation géographique de l'île, qui s'étend du continent nord-américain à l'Arctique et qui est traversée par de nombreuses routes maritimes. Le Danemark et les autorités locales groenlandaises ont systématiquement rejeté les appels du pied et les menaces du président américain.
Trump veut le Canada... mais pas par la force
A deux jours de la visite mardi à Washington du Premier ministre canadien Mark Carney, Donald Trump a également été interrogé sur le fait de savoir s'il réitérait son appel à faire du Canada le 51e Etat américain. «Je le ferai toujours», a répondu le républicain, qui ne cesse de fustiger le déséquilibre commercial entre les deux pays. Le locataire de la Maison Blanche a toutefois estimé qu'il était «très improbable» que les Etats-Unis recourent à la force contre leur voisin.
Le président a enfin semblé rejeter dans son interview l'hypothèse – que la Constitution interdit – d'un troisième mandat: «Ce n'est pas ce que je cherche à faire», a-t-il déclaré. Il avait pourtant multiplié depuis son retour à la Maison Blanche les allusions à cette éventualité, affirmant qu'il existait «des méthodes» pour le faire, et allant jusqu'à proposer des vêtements portant l'inscription «Trump 2028».