Avec son corps est orné de nombreux tatouages, il est convaincu d'être une œuvre d'art. Il semble donc évident pour Wolfgang Flatz que sa peau doit être préservée pour le grand public après sa disparition. Il sera donc possible de l'acheter aux enchères jeudi à la Pinakothek der Moderne de Munich. Offre de départ: un euro!
Dirk Boll est responsable de l'art des 20e et 21e siècles pour la maison de vente aux enchères Christies. Il doute auprès de «Bild» qu'une telle chose soit autorisée. Comme Wolfgang Flatz est toujours vivant, ce n'est pas sa vraie peau qui est mise aux enchères, mais seulement une photographie de l'endroit en question. L'artiste vend ainsi différentes parties de son corps, principalement les différents tatouages.
L'artiste lui-même ne trouve pas du tout l'idée macabre: «Ma peau m'appartient, je peux en faire ce que je veux.» Il fait ainsi également référence au fait que les soi-disant musées de la peau ont déjà une longue tradition au Japon. Le projet de l'artiste autrichien est d'ailleurs inscrit tel quel dans ses dernières volontés. Si son corps artistiquement décoré devait être endommagé ou même mutilé, ses tatouages seraient bien entendu assurés.
Son fils aura un abat-jour en peau
Selon son testament, le fils de Wolfgang Flatz recevra également de la peau en héritage – et ce sous la forme d'un abat-jour. L'artiste espère toutefois qu'une telle livraison n'aura pas lieu dans un avenir proche. L'allemand souhaite devenir centenaire et ainsi survivre à certains de ses acheteurs de peau. Les recettes de la vente aux enchères seront versées à sa fondation et à la collection de tableaux de la Pinakothek der Moderne.
La vision de l'art de Wolfgang Flatz a toujours été marquée par la douleur. Il est devenu célèbre en 1979 lorsqu'il s'est improvisé cible de fléchettes, le public visant son corps nu. Chaque tir réussi permettait de gagner 500 marks. Le 11e tir a touché et blessé l'artiste.