L'ouragan Melissa touche Cuba avec des vents de 195 km/h
Après avoir traversé la Jamaïque, la dangereuse tempête a atteint Cuba mercredi à 3h10, heure locale. Melissa a touché terre dans le sud-est de l'île, près de la ville de Chivirico, avec des vents soutenus atteignant 195 km/h, selon le Centre national des ouragans des Etats-Unis.
L'ouragan Melissa a traversera directement le sud-est de Cuba dans les prochaines heures. Il poursuivra ensuite sa route vers les Bahamas, qu'il devrait atteindre mercredi après-midi. Une alerte ouragan est en vigueur pour les provinces cubaines de Granma, Santiago de Cuba, Guantánamo, Holguín et Las Tunas, ainsi que pour le sud-est et le centre de l'archipel des Bahamas.
Source: AFP
Le point sur la situation
- L’ouragan Melissa a traversé mardi la Jamaïque. Le nombre de victimes reste inconnu. Le Premier ministre a évoqué des «effets dévastateurs» dans les zones où l’œil du cyclone a touché terre. Il indique également redouter des pertes humaines au vu de la violence. Les vents avaient alors atteint plus de 300 km/h.
- La Jamaïque a déclaré l'état d'urgence dans le pays.
- Mercredi matin, l'ouragan a frappé Cuba. Rétrogradé en catégorie 3, l'ouragan est repassé en catégorie 4 à l'approche des côtes cubaines. Le président cubain Miguel Diaz-Canel a déclaré mardi soir que plus de 735'000 personnes avaient été évacuées avant l'arrivée de l'ouragan Melissa.
L'aéroport international de Jamaïque a été ravagé par l'ouragan
De plus en plus de dégâts importants sont signalés en Jamaïque, frappée de plein fouet par l'ouragan Melissa. Une vidéo sur X montre de graves dommages à l'aéroport international Sangster de Montego Bay.
Source: X
La Jamaïque déclare l’état d'urgence face à la catastrophe
Le Premier ministre jamaïcain Andrew Holness a déclaré mardi l’état de catastrophe nationale après le passage de l’ouragan Melissa. Dans un message publié sur Facebook, il a expliqué que cette mesure vise notamment à empêcher la spéculation sur les prix, alors que les habitants se ruent sur les produits de première nécessité.
«Nous devons continuer à maintenir la stabilité, protéger les consommateurs et éviter toute exploitation au moment où les citoyens cherchent à se procurer nourriture, eau et provisions», a-t-il déclaré. Selon Andrew Holness, ces ordonnances donnent au gouvernement les moyens de mieux gérer la réponse nationale face à l’ouragan.
Source CNN
Des centaines de milliers de Jamaïcains privés d'électricité
Selon l’organisation de surveillance du web NetBlocks, la connectivité internet en Jamaïque est tombée à 30% de son niveau habituel mardi soir, à la suite du passage de l’ouragan Melissa.
Les vents violents de la tempête ont provoqué d’importants dégâts sur les réseaux électriques et de télécommunication, isolant une grande partie du pays, précise NetBlocks.
Source: BBC
Donald Trump: «Je n'ai jamais vu ça auparavant»
Le président Donald Trump a déclaré aux journalistes lors de son vol du Japon vers la Corée du Sud que les Etats-Unis étaient en mesure d'envoyer de l'aide à la Jamaïque si nécessaire. «Nous suivons la situation de près et nous sommes prêts à intervenir. Vous savez, c’est en train de causer d’énormes dégâts», a-t-il affirmé.
Trump a également commenté les vents violents qui ont frappé l’île et la catégorie 5 exceptionnelle de l’ouragan Melissa au moment de son arrivée en Jamaïque. «Je n’avais jamais vu ça auparavan», a déclaré le président américain, qui, en tant que résident de Floride, connaît bien les ouragans.
«Cet ouragan détruit littéralement tout sur son passage. C’est une catégorie 5. Que dire? On ne voit pas souvent ça. D’habitude, ce sont des 3 ou des 4.»
A l'approche de Cuba, l'ouragan Melissa se renforce
Melissa souffle désormais des vents soutenus atteignant 210 km/h à l’approche du sud-est de Cuba. Selon le Centre national des ouragans, le système se renforce à nouveau et pourrait toucher terre dans les prochaines heures en tant qu’ouragan de catégorie 4 extrêmement dangereux.
Son centre se trouvait mardi soir à environ 180 kilomètres au sud-ouest de Guantánamo, progressant vers le nord-est à 15 km/h. Le cœur du cyclone devrait traverser l’extrémité orientale de Cuba dans la nuit, avant de balayer le sud-est puis le centre des Bahamas mercredi.
En Jamaïque, les autorités ont rétrogradé l’alerte d’ouragan en alerte de tempête tropicale, les conditions s’y améliorant lentement.
Melissa a déjà démontré sa capacité à se renforcer rapidement au contact des eaux chaudes, et même après son entrée sur les terres cubaines, des inondations meurtrières et des vents destructeurs sont attendus jusque dans la matinée de mercredi.
Source: CNN
L'ouragan Melissa pourrait regagner en puissance
L’œil de l’ouragan Melissa s’est de nouveau éclairci sur les images satellites, un signe jugé inquiétant par les météorologues. Selon Briana Waxman, de CNN, un œil mieux défini indique souvent que le cœur du cyclone se réorganise ou se renforce.
Alors que Melissa se rapproche de l’est de Cuba, il semble se resserrer à nouveau, ce qui pourrait lui permettre de conserver sa puissance de catégorie 3, voire de regagner la catégorie 4 avant son arrivée sur terre, comme le prévoit le Centre national des ouragans.
Même si la tempête n’a plus beaucoup de temps au-dessus de l’eau, les mers exceptionnellement chaudes continuent d’alimenter son intensification rapide. Cette évolution fait craindre un renforcement des vents autour de l’œil, une marée de tempête plus élevée sur la côte sud-est et des pluies encore plus intenses à l’approche du centre du cyclone.
Source: CNN
Une triple menace guette Cuba
Si les vents de Melissa restent redoutables, c’est désormais la menace liée à l’eau qui inquiète le plus alors que l’ouragan se dirige vers l’est de Cuba. Les autorités s’attendent à 25 à 50 centimètres de pluie, et jusqu’à 65 centimètres dans les zones montagneuses, des quantités susceptibles de provoquer des crues éclair et des glissements de terrain meurtriers, notamment durant la nuit.
La côte sud-est du pays fait face à un raz-de-marée pouvant atteindre 3,5 mètres, accompagné de vagues puissantes capables d’inonder les villes côtières, de Santiago de Cuba à Guantanamo.
Habituée aux ouragans, dix de catégorie 3 ou plus ces 25 dernières années, Cuba redoute cette fois une triple menace combinant pluies torrentielles, marée de tempête et houle destructrice. Même si les vents faiblissent après l’impact, le danger hydrologique devrait s’intensifier.
Source: CNN
Les premières images du carnage de l'ouragan Melissa en Jamaïque
Une vidéo diffusée par la police jamaïcaine montre d’importants dégâts à Black River, près de l’endroit où l’ouragan Melissa a touché terre mardi en tant que tempête de catégorie 5. Les images révèlent des rues submergées, des véhicules abandonnés dans la boue et des lignes électriques arrachées.
Les autorités ont indiqué que les infrastructures du pays avaient été «gravement compromises» après le passage de l’ouragan, le plus puissant à avoir jamais frappé directement la Jamaïque.
«Il faudra peut-être plusieurs jours, voire plusieurs semaines, pour saisir pleinement l’ampleur de ce qui se passe ici et de ce qui va se passer dans les prochaines heures», a déclaré le directeur du NHC.
Source: CNN
Le président cubain exhorte les habitants à être courageux
Alors que Cuba s’apprête à être frappée dans les prochaines heures par l’ouragan Melissa, le président Miguel Diaz-Canel Bermudez a appelé la population de l’est du pays à faire preuve de courage et de discipline face à la menace.
«Je vous demande de rester vigilants, solidaires, et de ne pas oublier la discipline face à ce danger. Nous triompherons», a-t-il déclaré, selon le quotidien officiel «Granma».
Des évacuations préventives sont en cours dans plusieurs régions, notamment près des barrages, dans les zones inondables et les secteurs montagneux exposés aux glissements de terrain.
Source: BBC
Le Premier ministre jamaïcain redoute des pertes humaines
Le Premier ministre jamaïcain Andrew Holness a déclaré s’attendre à des «impacts dévastateurs» dans les zones où l’œil de l’ouragan Melissa a touché l’île. Interrogé par CNN, il a fait état de dégâts importants aux hôpitaux, ainsi qu’à de nombreuses habitations et infrastructures commerciales.
Selon lui, le sud-ouest de la Jamaïque, notamment la paroisse de Sainte-Elisabeth, a été le principal «couloir d’impact» avant que la tempête ne se dirige vers le nord-ouest. Aucun décès n’a encore été confirmé depuis que l'ouragan Melissa a touché terre en Jamaïque, mais le chef du gouvernement redoute des pertes humaines au vu de la violence de l’ouragan et de l’étendue des destructions.
Mercredi, les Caraïbes déploraient déjà sept morts en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine.
Source: BBC
La Jamaïque se prépare lundi à l'arrivée de l'ouragan Melissa, qui pourrait être le plus violent à jamais avoir touché terre sur son territoire, et pourrait entraîner inondations et glissements de terrain catastrophiques. «Ne vous aventurez pas à l'extérieur de votre abri sécurisé», a exhorté dans la matinée le Centre américain des ouragans (NHC), tandis que les autorités jamaïcaines pressaient les réfractaires à évacuer. «Evacuez aujourd'hui, car les conditions vont se détériorer», a insisté la ministre Dana Morris Dixon.
Avec des vents soutenus allant jusqu'à 270 kilomètres par heure, l'ouragan Melissa, de catégorie maximale sur l'échelle de Saffir-Simpson, continue de se rapprocher de l'île caribéenne où il devrait toucher terre dans la nuit ou tôt mardi. S'il ne perd pas en intensité, il s'agira de l'ouragan le plus puissant à frapper le pays depuis le début des suivis météorologiques.
L'ouragan menace également l'est de Cuba ainsi que le sud des Bahamas et l'archipel des îles Turques-et-Caïques, un territoire britannique. Evoluant depuis plusieurs jours dans les Caraïbes, il a déjà fait au moins quatre morts en Haïti et en République dominicaine, qui étaient toujours lundi sous la menace de pluies importantes pouvant entraîner des glissements de terrain et inondations.
«Besoin d'aide»
En Jamaïque, ses effets se faisaient déjà sentir lundi matin, des vents puissants s'étant abattus sur l'île. «Je suis vraiment inquiet pour les gens», a confié à l'AFP Enrico Coke, un fermier ayant trouvé refuge dans un bar à Flagaman, dans le sud du pays. «Nous aurons besoin d'aide dès que possible, en particulier d'eau pour la population.» Des précipitations torrentielles pourraient entraîner jusqu'à plus d'un mètre de pluie par endroit, a prévenu Michael Brennan, le directeur du NHC, insistant sur le risque de "crues soudaines catastrophiques et de nombreux glissements de terrain».
Les habitants doivent «se trouver dans un lieu sûr et se préparer à y rester toute la nuit et une grande partie de la journée de mardi», a-t-il ajouté, les autorités météorologiques ayant par ailleurs alerté sur le risque de coupures prolongées d'électricité et des communications.
A l'approche de l'ouragan, les autorités jamaïcaines ont fermé l'aéroport international Norman Manley, qui dessert la capitale Kingston, et les ports maritimes. Elles ont aussi exhorté la population à s'armer de prudence, des vidéos catastrophiques générées par l'IA circulant sur les réseaux sociaux.
«Changement climatique»
L'inquiétude est d'autant plus grande que l'ouragan Melissa évolue à une vitesse très basse, de 6 kilomètres par heure. Ses pluies torrentielles et vents puissants pourraient donc s'éterniser sur les localités affectées.
Pour le climatologue Daniel Gliford, le changement climatique aggrave par ailleurs «tous les aspects les plus néfastes de l'ouragan Melissa». «Il entraîne des précipitations et des submersions côtières plus importantes et avec des intensités plus fortes que ce qui aurait été observé dans un monde sans changement climatique», insiste l'expert auprès de l'AFP.
Le dernier ouragan majeur – de catégorie 3 ou plus sur l'échelle de Saffir-Simpson – à avoir touché terre en Jamaïque était l'ouragan Gilbert, qui avait fait 40 morts et d'énormes dégâts dans le pays en septembre 1988. Depuis, l'île avait été frappée par plusieurs ouragans, dont certains majeurs, le dernier en date étant Béryl, en juillet 2024, qui n'y avait toutefois pas touché terre. Anormalement puissant pour cette période de l'année, il avait provoqué de fortes pluies et des vents violents, faisant au moins quatre morts.
Malgré des débuts calmes, la saison 2025 des ouragans dans l'Atlantique, qui s'étire de début juin à fin novembre, devrait cette année être plus intense que la normale, selon les prévisions des autorités météorologiques américaines.