L'Italie horrifiée
L'homme bat à mort un vendeur de rue, son patron le défend

Vendredi, dans la ville côtière de Civitanova Marche, un Italien a battu à mort un Nigérian en pleine rue. Le patron de l'agresseur a du mal à croire à l'acte horrible de son employé.
Publié: 02.08.2022 à 18:49 heures
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Dernière mise à jour: 03.08.2022 à 10:28 heures
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L'Italien a battu à mort le Nigérian vendredi dernier, en plein jour, dans la rue.
Photo: Twitter @ElisabettaGall7

Ce meurtre brutal a choqué toute l’Italie. Vendredi, au milieu d’une rue commerçante très fréquentée de la ville côtière italienne de Civitanova Marche, un Italien de 32 ans rouait froidement de coups un vendeur ambulant. Sa victime, un Nigérian de 39 ans, n’a eu aucune chance.

Lorsqu’il a appris la nouvelle, le chef de l’entreprise de fonderie dans laquelle travaillait le meurtrier est tombé des nues. Il décrit son employé au journal italien «Il Resto del Carlino» comme quelqu’un de «poli et calme».

Sauf que cet homme «poli et calme» se serait déjà emporté jeudi dernier, c’est-à-dire la veille de l’agression mortelle. Il aurait voulu savoir si son contrat allait être prolongé, après un mois de travail à l’essai. Lors de cet entretien, l’employé aurait eu une crise de colère et aurait cogné dans une porte.

Un homme sans histoires, selon son patron

«Je lui ai dit qu’il devait se reposer et que nous en parlerions calmement lundi.» Entre-temps, le travailleur est devenu un meurtrier. Des faits qui détonnent avec la description que fait de lui son ex-patron, estimant que l’homme «n’est pas le monstre que l’on décrit» et qu’il n’a «jamais importuné personne».

Son ancien chef semble particulièrement compréhensif. Un jour, l'employé n’était pas venu travailler à cause d’une querelle de couple: il lui avait alors dit qu’il ne devait pas s’en inquiéter.

L'homme était aux prises avec des problèmes psychiques

La petite amie de l'agresseur semble, elle aussi, choquée par cette attaque. Selon elle, l’agressivité et la colère de l’homme pouvaient se déclencher lorsque celui-ci voulait la protéger: «Il ne tolérait pas l’idée que quelqu’un ou quelque chose puisse me blesser.» Ces «sautes d’humeur» ne se seraient toutefois jamais produites dans de telles proportions, raconte-t-elle au «Corriere della Sera».

Elle indique également que son partenaire était confronté à des problèmes psychiques, mais qu’elle avait malgré tout décidé d’entretenir une relation avec lui. Aujourd’hui, celle-ci est probablement terminée. «En un instant, il a tout détruit… Les rêves, les projets...»

Et, comme si la destruction d'une existence ne suffisait pas, sa compagne ajoute: «J'espère qu'en prison, il comprendra un jour qu’il a gâché notre vie.»


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