Les paramilitaires en guerre contre l'armée au Soudan, ont tué trente civils en deux jours, dont des femmes et des enfants, dans des attaques contre un village de l'ouest du pays, a annoncé vendredi un groupe prodémocratie.
Emergency Lawyers, une organisation qui documente les violations des droits humains depuis le début de la guerre en avril 2023, a indiqué que les attaques avaient eu lieu mercredi et jeudi contre le village de Brima Rashid, près de la ville d'En Nahud contrôlée par les paramilitaires dans l'Etat du Kordofan-Ouest.
Des tueries indiscriminées
La région stratégique du Kordofan, où passent des routes de liaison cruciales, focalise les combats entre les deux camps qui se partagent le pays avec l'appui d'alliés locaux: l'armée contrôle le centre, le nord et l'est du Soudan, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) détiennent presque toute la région occidentale du Darfour.
Emergency Lawyers a dénoncé des «tueries indiscriminées» de civils par les paramilitaires, ajoutant que les violences meurtrières s'étaient récemment intensifiées à En Nahud. Les FSR ont pris d'assaut les principaux centres médicaux d'En Nahud, expulsant les patients pour y soigner leurs blessés. Ceux qui ont résisté ont été battus ou arrêtés, selon Emergency Lawyers.
Les bilans des attaques varient selon les sources et sont difficiles à vérifier de manière indépendante, en raison de l'accès limité aux médias dans les zones en guerre.