Les bombes américaines et israéliennes larguées le 22 juin dernier sur les trois principales installations nucléaires iraniennes n'ont pas empêché le pays d'agrandir son arsenal. Le «Washington Post» révèle ce vendredi 26 septembre que Téhéran a accéléré ses travaux sur le site sous-terrain de «Pickaxe Mountain», en chantier depuis 2020.
Des images satellites montrent un tunnel, dont l'entrée a été renforcée pour le protéger des frappes, et un mur sécuritaire érigé sur ce site montagneux du centre du pays, situé à moins de deux kilomètres de Natanz, site nucléaire partiellement détruit par les Etats-Unis. La présence de machines lourdes et d'une augmentation des matériaux d'excavation sur le terrain suggèrent des travaux sous-terrains.
Un site mystérieux
Le projet de ce site reste néanmoins mystérieux. Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) explique que l'Iran est resté évasif après avoir été questionné à ce sujet. Il a justifié la construction de la «Pickaxe Mountain» après un acte de «sabotage» contre un de ses sites nucléaires. Il serait utilisé pour assembler des machines destinées à enrichir l'uranium.
Toutefois, des experts ont des doutes en raison de la profondeur et la taille des tunnels. Le site pourrait par exemple être utilisé pour l'enrichissement secret d'uranium, ou pour stocker de l'uranium.
Mais rien n'est sûr. Selon un expert en nucléaire cité par le «Washington Post», l'Iran pourrait aussi accélérer les travaux sur la «Pickaxe Mountain» pour transférer des activités après la destruction de ses complexes nucléaires. Il est difficile de tirer des conclusions en raison du manque de coopération de l'Iran avec les inspecteurs de l'AIEA. Dans tous les cas, le site est sous haute surveillance par le service de renseignement américain pour éviter la production d'une bombe nucléaire.