Les armes ont repris le dialogue
L'espoir d'une pause à Gaza a disparu en seulement une heure

Le cessez-le-feu entre le Hamas et Israël n'a pas été prolongé, donnant lieu à une violente reprise des hostilités entre les partis, une heure à peine après la fin de l'accord. Pourquoi l'espoir d'une désescalade a-t-il volé en éclat? Blick fait le point.
Publié: 01.12.2023 à 12:27 heures
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Le cessez-le-feu d'une semaine entre le Hamas et Israël est terminé.
Photo: AFP
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Chiara Schlenz

Sept jours exactement. C'est la durée du cessez-le-feu conclu entre l'Israël et le Hamas. Vendredi matin, à 6h, il a pris fin... Et vendredi matin, à 7h, les combats ont repris dans la bande de Gaza. Tout espoir d'une désescalade a volé en éclat en à peine une heure. Pourquoi? Blick fait le point.

Pourquoi le cessez-le-feu n'a-t-il pas été prolongé?

Le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas a expiré vendredi, sans qu'aucun signe d'une potentielle prolongation ne pointe bout de son nez. Selon la partie israélienne, le Hamas n'a pas respecté le cadre de l'accord.

Selon des fonctionnaires israéliens, le mouvement palestinien devait libérer chaque jour dix femmes et enfants israéliens. Mais jeudi, le Hamas n'a libéré que huit otages – deux mineurs et six femmes – en rétorquant qu'il n'y avait plus de femmes et d'enfants à libérer, avant de relâcher des personnes âgées. Intolérable pour Israël, qui considère ces libérations comme un non-respect de l'accord.

Le Hamas aurait également violé le cessez-le-feu en tirant sur Israël, a déclaré Tsahal qui prétend avoir repoussé une attaque présumée de roquettes en provenance de Gaza, peu avant l'expiration de l'accord entre les partis. Par la suite, plusieurs attaques en direction d'Israël ont été signalées et n'auraient pas été interceptées.

Combien d'otages sont encore détenus?

Durant le cessez-le-feu, 80 Israéliens – principalement des femmes et des enfants, dont certains binationaux – et 24 autres ressortissants étrangers ont été libérés. Un autre binational israélien a aussi été libéré en dehors de l'accord. Jeudi, environ 150 otages étaient donc encore détenus par le Hamas à Gaza.

Jusqu'à jeudi, 240 Palestiniens avaient été libérés par Israël, essentiellement des femmes et des enfants. Approximativement 7000 Palestiniens sont encore détenus en Israël, dont un tiers sont membres du Hamas – 559 d'entre eux purgent des peines de prison à vie – et auxquels s'ajoutent environ 130 combattants capturés depuis le 7 octobre. 

Y aura-t-il à nouveau un cessez-le-feu?

Peut-être. Car si aucune des principales parties concernées – le Hamas, le Qatar, Israël, les Etats-Unis ou l'Egypte – n'a publiquement parlé d'échec des discussions, les négociations se poursuivent semble-t-il, selon la chaîne CNN. Mais la reprise des combats affaiblit désormais les espoirs d'accalmie.

Où se déroulent actuellement les combats?

Selon le ministère de l'Intérieur à Gaza, des véhicules militaires israéliens ont tiré dans le nord-ouest de la bande de Gaza. Le ministère a affirmé que des avions israéliens survolaient le territoire.

La chaîne de télévision «Al Jazeera», citant plusieurs témoins, a fait état de violents combats dans la ville de Gaza et dans d'autres zones du nord de la bande de Gaza. Au centre de la région, près des camps de réfugiés de Nuseirat et de Bureidsch, il y aurait également eu des tirs de chars, a-t-on appris.

La BBC a par ailleurs évoqué des attaques aériennes dans le sud de la bande de Gaza, à Rafah. Plusieurs sources auraient confirmé cette information, a rapporté la chaîne britannique. Au moins 29 personnes auraient été tuées. 

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