Une nouvelle étape a été franchie dans le conflit ukrainien avec la Russie. C'est l'escalade. Or, les mouvements des troupes russes influencent aussi les investisseurs. «La situation politique est hautement risquée, on n'avait plus vu ça depuis longtemps», souligne ce mardi le gestionnaire d’actifs QC Partners.
La pression sur les marchés boursiers a augmenté. Et ça ne risque pas de s’améliorer, au contraire. La bourse s’ouvre aujourd’hui dans le rouge. L’indice du marché suisse a baissé de 1,6%: les 20 actions du SMI sont en chute libre par rapport à la veille. Avec, en tête, les actions des banques (UBS et Credit Suisse), mais aussi d'autres titres comme ABB.
Les autres places boursières sont également en train de couler. A Tokyo, l’indice directeur Nikkei 225 a baissé de 1,7%. Le Dax allemand s’est également abaissé de 1,7%. A Moscou en particulier, la chute de la bourse se poursuit sans interruption: l’indice russe RTS a chuté mardi matin de près de 9% à 1101 points.
Augmentation de la demande de pétrole et d’or
En même temps, l'ombre de difficultés d’approvisionnement planant sur l'Europe voire le monde, le prix du pétrole a pris l’ascenseur. Ce matin, un baril (159 litres) de Brent de la mer du Nord coûtait 97,63 dollars, soit 2,24 dollars de plus que la veille. Le prix du baril de pétrole a ainsi atteint son plus haut niveau depuis 2014. Rappelons que la Russie est un important pays producteur de pétrole, ce qui explique que la crainte d’une pénurie de l’offre sur le marché mondial soit aussi grande.
Le prix de l’or est aussi en augmentation. L’once d’or coûte actuellement 1912 dollars, tandis que le prix du kilo est à 56’289 francs. La tendance est toujours à la hausse.
«Ce n’est pas encore la panique totale sur le marché. Mais ce que nous observons est nettement plus grave que de l’incertitude», estime le gestionnaire de fortune QC Partners. Les observateurs du marché d’Emden Research parlent déjà d’une «peur de la guerre» qui agiterait les marchés boursiers. Les investisseurs se demandent si la situation actuelle pourrait se muter en krach boursier.
(Adaptation par Lauriane Pipoz)