En novembre, Donald Trump pourrait être élu président des Etats-Unis pour la deuxième fois. Mais qu'est-ce que cela signifie pour la Suisse? Le Conseil fédéral s'est apparemment aussi penché sur la question, dévoile le «Tages-Anzeiger». Lors d'une réunion en février, il s'est intéressé à la possibilité d'un deuxième mandat du républicain.
Le Département des affaires étrangères a alors reçu le mandat informel de clarifier ce qu'une nouvelle élection de Trump signifierait pour la Suisse. Le Conseil fédéral ne souhaite pas prendre position sur la question auprès du journal. «Lorsque le Conseil fédéral a quelque chose à communiquer, il le fait activement», écrit le porte-parole du gouvernement André Simonazzi.
Bon pour l'économie, mauvais pour la sécurité?
Des effets en dehors de la politique se font également sentir. Martin Naville, le CEO de la Chambre de commerce américano-suisse Amcham, déclare au journal que la politique suisse a eu de bons rapports avec le gouvernement de Trump durant le premier mandat. «Même sur un plan psychologique, on peut dire que Donald Trump aime la Suisse.»
En revanche, des inquiétudes perdurent en matière de politique de sécurité. Le chef de l'armée Thomas Süssli a récemment esquissé, lors de l'assemblée des délégués de la Société des officiers, un scénario issu des milieux de l'OTAN, comme le rapportent les journaux de CH Media. Après l'élection de Trump, le soutien à l'Europe et à l'Ukraine pourrait être interrompu, après quoi la Russie gagnerait la guerre, et sonderait ensuite la force de l'alliance de l'OTAN en lançant des attaques hybrides contre un pays balte. Mais «personne ne viendrait à l'aide», selon Thomas Süssli. De nombreux pays européens n'auraient pas assez de troupes.
Bien sûr, ce ne sont que des scénarios. Mais en Suisse aussi, les préparatifs en vue d'un éventuel deuxième mandat de Donald Trump ont commencé.