Le port de Rotterdam, aux Pays-Bas, est l'un des plus grands ports maritimes d'Europe, si ce n'est du monde. Comme le rapporte le «Financial Times», des préparatifs s'y dérouleraient en vue d’un conflit imminent. Le média indique que l’Europe identifie la Chine et la Russie comme les principales sources potentielles d’escalade militaire.
Mais à quoi ressemblent concrètement ces préparatifs aux Pays-Bas? Outre les exercices militaires – aussi bien sur terre que sur mer – c'est surtout la logistique qui est réorganisée. L'objectif: libérer de l’espace pour les munitions, les navires de ravitaillement transportant du matériel militaire, ainsi que pour faciliter la coordination.
Coopération avec d'autres ports
Dans ce contexte, la coopération avec le port belge d’Anvers joue un rôle clé. Les deux ports prévoient de créer de l’espace pour accueillir des navires de l’OTAN, afin d’assurer l’approvisionnement en cas de conflit.
«Tous les terminaux ne sont pas adaptés aux marchandises militaires, a déclaré Boudewijn Siemons, chef de l'autorité portuaire de Rotterdam. C'est pourquoi il faut travailler en collaboration étroite avec d'autres ports.» Et d'ajouter: «Si de grandes quantités d'équipement militaire doivent être expédiées, nous envisageons qu'Anvers ou d'autres ports reprennent des capacités – et inversement.» Boudewijn Siemons a précisé qu'«un ou plusieurs navires resteront au port durant des semaines, quatre à cinq fois par année».
Un durcissement de l'OTAN
Ces préparatifs coïncident avec un durcissement de la ligne de l'OTAN. Lors du dernier sommet à La Haye, le chef de l'OTAN Mark Rutte s'était montré inhabituellement dur dans sa rhétorique. Il a parlé d'une «OTAN plus forte et plus meurtrière» – des propos qui ont fait sensation. Lors de la réunion, les pays européens ont réaffirmé leur décision de consacrer 5% de leur PIB à la défense.
Mark Rutte a également mis en garde contre une attaque en provennce de la Chine ou de la Russie. «Ne soyons pas naïfs: si Xi Jinping attaquait Taïwan, il commencerait par appeler Poutine pour lui dire: 'Hé, je vais le faire, et toi, tu dois les occuper en Europe'», a déclaré Mark Rutte au «New York Times».